L'exposition dont le vernissage se tiendra le mercredi 14 septembre à partir de 18h 30 min, à la galerie LouiSimone Guirandou, sise à Cocody Mermoz, réunira trois jeunes talents autour du thème « Power of love » ou disons, « La puissance de l'amour ».
De la séduction à l'amour filial en passant par la passion et l'engagement, les artistes-peintres proposeront, à travers leurs oeuvres, différents états du sentiment amoureux. Un sentiment qui évolue au fil du temps et des conventions sociales. Venus de la Côte d'Ivoire, du Rwanda et du Nigéria, ils présenteront, chacun dans son style d'écriture plastique, différents termes traduits du grec ancien : Eros qui renvoie au désir et à la passion, philia (amour amical), storgé (liens familiaux) ou agapé (l'amour du prochain).
Il s'agit précisément de Théophany Adoh (Côte d'Ivoire). Né en 1993 à Abidjan où il est formé à l'école des beaux-arts, il s'impose avec son style d'écriture particulier. Membre du mouvement « Braid art », en rupture avec les canons académiques, Théophany Adoh propose des personnages aux traits exagérés. Avec lui, l'amour s'exprime dans des regards partagés et les lèvres pulpeuses ainsi que les larges paupières de ses personnages ne sont plus seulement des caractéristiques physiques, mais ils soulignent l'évolution du lien amoureux.
Isaac Lirumva, lui, retranscrit l'intensité de la connexion entre les êtres. Né au Rwanda en 1998, cet artiste autodidacte plonge le spectateur au coeur de la scène intime. La fiche technique fait savoir que « dans l'écriture de ce jeune artiste, les personnages ne se regardent pas. Ils se ressentent. Ses titres souvent teintés d'humour donnent un indice sur une scène qui prête à sourire. (...). Les toiles d'Isaac Lirumva ne sauraient subir une seule lecture. Elles soulignent les dangers d'une communication lacunaire par une plongée dans l'intimité des autres ».
Venu du Nigéria, l'artiste-peintre Prince Obasi, focalise son travail sur la psychologie des regards qui, souvent larmoyants, trahissent la compréhension. Un sourire esquissé, des pommettes rosies, une main sur l'épaule lui suffisent à traduire un sentiment avec pudeur. Né en 1981 à Port Harcourt au Nigéria, diplômé du département des beaux-arts du Yaba Collège of technology, Prince Obasi détourne les conventions traditionnelles de la peinture. Pour les organisateurs, le choix de ce thème n'est pas fortuit : « Il s'agit, pour LouiSimone Guirandou Gallery, d'offrir à chaque fois une occasion rare d'interagir avec une nouvelle expression artistique et une volonté réelle de rencontrer de nouvelles sensibilités. Mais également de profiter du regard et des différentes perspectives d'un public cosmopolite », fait savoir la fiche technique de la galerie LouiSimone Guirandou.
Cette exposition sera ouverte jusqu'au 28 octobre.
