Afrique: Séisme au Maroc - Dans la commune d'Asni, un horizon sans perspective inquiète les sinistrés

Au Maroc, le séisme qui s'est produit dans la nuit du 8 au 9 septembre 2023 dans la province d'Al-Haouz, près de Marrakech, a fait 2 946 morts et 5 674 blessés selon le dernier bilan officiel publié le 14 septembre. Près d'une semaine après ce violent tremblement de terre, l'aide continue d'affluer et de s'organiser, comme à Asni, commune de la province d'Al Haouz. Mais la question du lendemain commence à inquiéter les sinistrés. Reportage.

Asni a été dévastée par le tremblement de terre. Cette commune de la province d'Al Haouz se trouve à une cinquantaine de kilomètres de Marrakech.

L'armée et la protection civile du Maroc y ont déployé un vaste camp pour accueillir les habitants qui ont perdu leurs maisons.

Près d'une semaine après le séisme, les familles déplacées témoignent de toute l'aide qu'ils ont reçue, mais aussi de leurs besoins, pour la suite.

Vertes, jaunes, bleues. Plusieurs dizaines de tentes ont été rapidement dressées dans ce village niché au coeur des montagnes. Un imposant hôpital militaire, aussi, et même un trampoline pour les enfants.

« On ne sait pas ce qui se passe pour le futur »

Brahim Lemramri est installé ici depuis cinq jours, avec sa famille. « C'est notre tente, signale-t-il. Nous sommes peut-être une dizaine de personnes dans une tente. Il nous faut encore des tentes. Nous sommes très nombreux pour dormir, donc il nous faut encore des tentes. Ils nous donnent des trucs pour dormir, de la nourriture, etc. On ne peut pas revenir chez nous pour prendre quelques affaires, parce que les maisons risquent de s'écrouler. Donc on ne peut pas rentrer dans les maisons, c'est risqué totalement ».

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S'il ne manque pas de témoigner sa reconnaissance envers les autorités, qui lui sont rapidement venues en aide, ce chef de famille s'inquiète aussi beaucoup pour la suite : « Cette région est froide, il y a les montagnes, il neige, il pleut. On ne sait pas encore quand ils vont réparer les maisons. Nous n'avons pas d'informations. Pour le moment, ils n'ont rien dit sur combien de temps on va rester ici. On ne sait pas ce qui se passe pour le futur. »

Après la détresse et l'urgence, les sinistrés commencent à relever la tête : mais l'horizon est obstrué par les montagnes du Haut Atlas et par d'angoissantes incertitudes.

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