La guerre au Soudan dure maintenant depuis cinq mois jour pour jour. Elle oppose le chef de l'armée, le général Al Burhane, aux Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdane Daglo. L'ONU a réitéré son appel auprès des belligérants à épargner les civils.
Cette semaine, la ville de Nyala, capital du Darfour Sud et troisième plus grosse ville du pays, a été particulièrement touchée par les combats, témoigne un habitant joint par RFI et qui travaille pour une ONG. Il y a plus de combattants FSR en ville, plus d'armes, plus de véhicules et les paramilitaires se déplacent constamment.
Même l'armée soudanaise, ajoute-t-il, semble avoir changé de tactique. « Ces attaques sont quotidiennes, elles commencent généralement vers 7h du matin jusqu'à 9h puis elles reprennent vers 18h. L'armée régulière bombarde avec des avions et dit cibler des positions des FSR. Mais malheureusement, mercredi, elle a bombardé deux marchés de la ville, Ashabi et Malja, il n'y avait pas de paramilitaires, juste des civils et plusieurs maisons tout autour ont été détruites. »
Selon plusieurs sources, environ quarante civils sont décédés ce jour-là. Jeudi, ce sont deux quartiers résidentiels de la ville qui ont été visés, un bilan provisoire fait état d'au moins 18 civils morts. Selon une ONG, plus de la moitié des habitants de Nyala sont partis ces dernières semaines et de nombreuses maisons sont désormais vides.