Un mal de ventre apparemment simple et anodin a conduit Sékou Amadou Touré a rencontré les pas du docteur Hamadou Lamarana Keita du centre de Santé Deydey de Bailobaya du ressort territorial de la DPS de Dubreka.
Sans savoir que pour le jeune garçon que c'est une descente aux enfers qui commencent. De ses mots d'enfant il a raconté sa mésaventure :
«J'étais bien portant et me tenais sur deux jambes quand j'ai eu un mal de ventre visiblement anodin on m'a envoyé chez Docteur Keita qui m'a remis des calmants ajoutant que si la douleur persiste qu'il faudrait revenir pour une intervention chirurgicale... »
Le médecin avait aux dires de l'enfant et de sa famille refusé de prendre en charge l'opération avant le dépôt des frais et a dû galéré pendant près de 7 heures avant la prise en charge, le temps que l'argent vienne.
«Quand ma tante a enfin fait le dépôt, après 7 heures d'attente, il m'a pris en charge et à mn réveil je voulais rentrer, il nous a libérer et quand l'envie d'aller uriner m'a pris, j'ai tenté de me lever et j'ai compris que je ne pouvais pas car toute la partie inferieure de mon corps ne répondait plus... »
Pour sa défense, le Docteur Keita réagissant sur un appel d'un proche de la victime invoque deux pathologies diagnostiquées au même moment :
«Il présentait des signes neurologiques et une appendicite est toujours une urgence vitale. Entre deux maux, il faut choisir le moindre mais il avait un problème nerveux au niveau radiculaire, scientifiquement il n'y a aucun lien entre les deux maladies »
Un rapport médical avait été produit par une sommité médicale locale, le professeur Abass Fodé Cissé mais le Docteur Keita semble mettre des doutes sur ce document notamment sur une certaine logique médicale :«J'ai vu son rapport qui est du reste contestable en essayant de faire le lien entre la paralysie et l'appendicectomie... »
Dans la famille de la petite victime, seule la survie de l'enfant et son avenir semble inquiéter notamment la grande tante : «Moi mon interrogation concerne simplement le sort de l'enfant surtout que le médecin n'a jamais cherché à savoir ce qu'il est advenu de lui. Mes dépenses sur cet enfant son état je ne saurai l'évaluer avec exactitude mais c'est de Dieu et je m'en remets mais comment survivra-t-il ? A date même la couche hygiénique qu'il est obligé de porter il lui faut de l'aide pour l'enlever...»