Congo-Brazzaville: Poto-Poto 1 - Insécurité et assainissement, deux préoccupations majeures de la population

L'insécurité grandissante due au phénomène « bébés noirs » et les questions d'assainissement ont dominé, le 12 septembre, à Brazzaville les échanges entre le député de la première circonscription électorale de Poto-Poto, Rick Gérald Bokilo, et les chefs de quartier, de zone et de bloc.

Situé en plein cœur de Brazzaville, l'arrondissement 3 Poto-Poto est en proie, comme la plupart des quartiers de la ville capitale, aux problèmes d'insécurité et d'insalubrité. Tas d'immondices par ici, surtout au bord de la rivière Madoukou, cas d'agression par-là, en tout cas, la population n'a pas caché son indignation. « L'insécurité à Poto-Poto est une préoccupation. Nous nous sentons très mal, c'est la raison pour laquelle nous avons adressé nos doléances aux autorités nationales.

Nous ne pouvons pas bien vivre tant qu'il n'y a pas de paix, de sécurité, surtout pour nous les personnes de troisième âge dont ces jeunes rendent la vie très difficile. Ils ravissent les objets et agressent tout le monde. Ce sont nos enfants, mais la réalité est que le gouvernement puisse prendre une décision pour éradiquer ce fléau », a expliqué le chef de bloc, zone 8, Jean Bruno Apollinaire.

Après avoir écouté les doléances des responsables des quartiers, Rick Bokilo a reconnu que la situation était préoccupante, mais pas alarmante au niveau de sa circonscription. « Cette situation est occasionnée par le phénomène "bébés noirs" qui agressent, attaquent les gens dans les quartiers. Pour les causes, certains parlent de chômage mais, à les entendre, ils évoquent plusieurs hypothèses. Agresser les gens, ce n'est pas une solution, nous ne cessons de faire de la pédagogie dans ce sens, les conscientiser, leur parler pour qu'ils arrêtent avec ces actes », a-t-il rappelé.

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Pour tenter d'endiguer ce phénomène, le député de Poto-Poto 1 a installé environ 1 126 lampadaires pour éclairer les rues et avenues des quartiers 31 et 32. Une initiative qui a déjà commencé à apporter ses fruits au regard des témoignages des chefs de quartier. En effet, ces derniers ont demandé à leur représentant à l'Assemblée nationale de poursuivre cet élan de solidarité dans les autres secteurs.

Des doléances prises en compte par Rick Bokilo. « Il y a eu des efforts qui ont été faits dans le cadre de l'éclairage public. Ce n'est pas une solution apportée en totalité, il va falloir renforcer ce dispositif pour régler la question d'insécurité qui met vraiment à mal la population », a-t-il poursuivi.

Toujours dans la recherche des solutions au grand banditisme urbain, le député de Poto-Poto 1 a lancé, après son élection, l'opération d'identification des jeunes à l'état civil aux fins de leur établir des cartes nationales d'identité. Ainsi, après l'identification, ces jeunes seront bientôt enrôlés pour obtenir leurs pièces, a-t-il annoncé.

« C'est un échange fructueux, les questions soulevées qui n'ont pas eu de réponses, je pourrai les transformer en questions écrites ou orales avec débat au gouvernement lors de la prochaine session. Il faut vulgariser les conclusions de ces échanges dans les quartiers. Il fallait définir un cadre de travail entre l'élu et vous, afin de renforcer la proximité au niveau de la circonscription », a conclu le député.

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