Burkina Faso: Dialogue public-privé - Le code de bonne conduite validé

14 Septembre 2023

Le ministère du Développement industriel, du Commerce, de l'Artisanat et des Petites et moyennes entreprises a organisé un atelier national de validation du code de bonne conduite, dans le cadre du programme d'appui à la compétitivité de l'Afrique de l'Ouest-volet Burkina, le mercredi 13 septembre 2023 à Ouagadougou.

Pour faciliter les échanges et collaborations entre le gouvernement et le secteur privé, la direction générale de la promotion de l'entreprise, dans le cadre de la mise en oeuvre de l'Assistance technique perlée (ATP), a organisé, un atelier national pour la validation du code de bonne conduite en matière de dialogue public/privé au Burkina Faso et de la plateforme web développée en application du mécanisme de gestion des plaintes, le mercredi 13 septembre 2023, à Ouagadougou.

L'ATP s'inscrit dans le cadre du Programme d'appui à la compétitivité de l'Afrique de l'Ouest (PACAO) qui a pour but d'améliorer le climat des affaires et de renforcer la compétitivité des entreprises.

Cette assistance consiste en un appui au secteur privé par des activités d'expertise et de renforcement de capacité, en vue d'améliorer, notamment, le cadre de dialogue public/privé, le cadre législatif et règlementaire pour la compétitivité des entreprises, a expliqué le secrétaire général du Ministère du Développement industriel, du Commerce, de l'Artisanat et des Petites et Moyennes Entreprises (MDICA-PME), Oumarou Barro.

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Il a souligné que cette assistance vise à améliorer le cadre de dialogue public/privé, à améliorer le cadre législatif et réglementaire pour la compétitivité des chaines de valeurs huile de graine de coton, apiculture et cluster solaire et assurer la mise en oeuvre des réformes pour l'amélioration de l'environnement des affaires.

Oumarou Barro a rappelé que la mise en oeuvre de l'ATP se fait à travers douze forfaits dont les forfaits 2 et 3 relatifs, respectivement, à l'élaboration d'un code de bonne conduite en matière de dialogue public/privé et à la conception d'une plateforme électronique d'enregistrement et de gestion des plaintes liées à l'application du code de bonne conduite.

« Le présent atelier entre dans le cadre des activités du PACAO financé par l'Union européenne (UE) à hauteur de 4,5 milliards de FCFA et une contribution de la chambre de commerce et d'industrie du Burkina de 500 millions de FCFA. Cet appui de l'UE vient en soutien aux efforts du gouvernement et des acteurs du secteur privé burkinabè en matière d'amélioration du dialogue public privé », a affirmé le chef d'équipe emploi et croissance à la délégation de l'UE au Burkina, Marc Duponcel.

Le représentant de l'UE a indiqué que le soutien de l'organisation européenne à l'amélioration de l'environnement des affaires ne se limitera pas à ce programme.

« L'UE demeure votre partenaire pour le renforcement des politiques et stratégies de développement économique et marque sa disponibilité à accompagner toute initiative visant la croissance inclusive et le bien-être des populations burkinabè », a-t-il ajouté.

Un document de bonne volonté

Poursuivant, Marc Duponcel a salué, l'engagement de l'ensemble des parties prenantes à ce programme qui a conduit au présent atelier de validation.

Un engagement qui s'est traduit, a-t-il relevé, par une bonne participation des structures impliquées aux étapes intermédiaires d'analyse des documents et des applications soumis par les dirigeants.

Et, il a donc souhaité que les travaux de cette rencontre renforcent la qualité des documents mis en validation de sorte à permettre au pays de disposer d'outils de management du dialogue public /privé à même d'améliorer le climat des affaires.

Le consultant, auteur du projet de code de bonne conduite en matière de dialogue public/privé, Olé Alain Kam a expliqué que la rédaction du document a été suscitée par les difficultés de mise en oeuvre des engagements issus des rencontres gouvernement-secteur privé.

« On s'est dit qu'il faut avoir un instrument, un code de bonne conduite qui va définir les rôles de chaque acteur, aussi bien du côté de l'administration publique que du secteur privé, les délais dans lesquels les engagements doivent être mis en oeuvre et les gages de bonne mise en oeuvre des engagements », a-t-il souligné.

Selon le consultant, la plateforme de gestion des plaintes constitue une innovation qui va permettre aux acteurs d'exposer immédiatement les difficultés du dialogue public/privé au lieu d'attendre annuellement chaque rencontre.

« On a défini un certain nombre de principes qui doivent gouverner ce dialogue public-privé : la courtoisie, la sincérité, la communication, la redevabilité », a-t-il ajouté.

Il a aussi précisé que le code n'est ni un texte réglementaire, ni une loi qui a force obligatoire, mais juste un instrument de bonne volonté qui oblige les différentes parties prenantes à respecter leurs engagements.

A l'issue du présent atelier de validation, le document définitif sera soumis à l'organe de décision du cadre de dialogue gouvernement-secteur privé qui l'entérinera.

 

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