La réunion de concertation entre le gouvernement burkinabè et la Société internationale de transport africain par rail (SITARAIL), filiale de Africa global logistics railways (AGR) sur la gestion et l'exploitation du réseau de chemin de fer reliant Abidjan à Kaya via Ouaga a refermé ses portes, le mercredi 13 septembre 2023, à Ouagadougou.
Le Burkina Faso et la Côte d'Ivoire veulent travailler à assainir le transport ferroviaire. Afin de trouver des solutions face aux difficultés rencontrées dans la mise en oeuvre de la convention de concession de l'exploitation de la voie ferrée Abidjan-Ouaga-Kaya, la partie burkinabè a tenu un cadre de concertation avec les responsables de Africa global logistics railways (AGR), du groupe italo-suisse MSC.
Après 48 heures, les travaux de la rencontre ont été clos, le mercredi 13 septembre 2023, à Ouagadougou. En effet, au cours de cette réunion, plusieurs points ont été abordés selon le ministre des Transports, de la Mobilité urbaine et de la Sécurité routière, Anûuyirtole Roland Somda. Pour lui, il est prévu dans la convention, un an après sa mise en rigueur, qu'un statut unique du personnel puisse être adopté.
« Ce statut doit s'appliquer à tout personnel dans l'exploitation du chemin de fer. Le constat est que cette clause contractuelle n'a pas été mise en oeuvre. Nous avons noté des difficultés qui ont empêché sa mise en oeuvre », a-t-il expliqué. Les échanges, a fait savoir le ministre, ont permis de dégager des pistes de solutions.
A cet effet, il est recommandé au concessionnaire de proposer un projet de texte, qui doit être discuté avec la partie ivoirienne et les partenaires sociaux allant dans le sens de l'opérationnalisation du statut unique du personnel. « Nous avons aussi discuté du dossier des anciens cheminots. Bon nombre d'entre eux sont partis à la retraite avec des dossiers de pension qui connaissent des difficultés.
Nous sommes convenus pour un règlement de cette question qui était en justice », a-t-il dit. Outre la question du statut du personnel, les infrastructures du numérique, notamment l'exploitation de la fibre optique, ont été également au menu des échanges. Pour M.Somda, l'exploitation de la fibre optique est une infrastructure construite par les Etats, mais exploitée par le concessionnaire. Des solutions ont été également trouvées dans ce volet au profit des Etats.
Un esprit de compromis
La remise en route du train voyageur est une préoccupation très attendue par les populations. A ce titre, le ministre en charge des transports s'est réjoui des travaux de la rencontre qui ont permis de fixer pour début novembre 2023, la reprise du train voyageur.
« Votre esprit de compromis a permis de créer les conditions favorables d'échanges pour aboutir à la définition d'une nouvelle vision du chemin de fer Abidjan-Ouaga-Kaya », a-t-il lancé aux participants. M.Somda s'est engagé par ailleurs à prendre les dispositions utiles pour l'aboutissement et dans de meilleurs délais, des décisions et recommandations.
Pour le président de Africa global logistics railways, Eric Melet, le secteur ferroviaire est à l'aube d'un nouveau départ et en même temps à la croisée des chemins. Les efforts d'investissement sont insuffisants, a-t-il souligné et l'infrastructure ferroviaire souffre et nécessite l'union de tous pour la mise en oeuvre d'un plan important.
Un plan selon lui, qui va permettre de relancer le secteur et d'assurer l'avenir du chemin de fer. « Le partenaire privé AGL railways promet de faire preuve d'un engagement total, pour s'inscrire dans la vision du ministre des Transports, au secteur ferroviaire.
La détermination est intacte. Nous sommes enthousiastes et rassurés de pouvoir nous inscrire dans la volonté de l'Etat burkinabè avec toute notre énergie à la hauteur des attentes du partenaire public pour le renouveau du chemin de fer entre le Burkina Faso et la Côte d'Ivoire », a-t-il conclu.
Oumarou RABO
Romuald OUALBEOGO (Stagiaire)