Madagascar: By pass droit

Un coup d'épée dans l'eau. L'Apipa vient de publier une note rappelant l'interdiction de remblais dans la ville d'Antananarivo en particulier au By Pass, sur la rocade d'Iarivo et sur la route de Tsarasaotra. Mais les remblais ont repris depuis quelques mois au By Pass et ailleurs au nez et à la barbe des autorités. Pourtant le Conseil des ministres avait décrété, sauf autorisation de la présidence, l'arrêt des remblais en février 2022 pour juguler le problème des inondations.

Pire, tout le monde n'en fait qu'à sa tête et ne respecte plus l'emprise de 12,50 m fixée par l'Etat de chaque côté de la route en prévision d'une éventuelle extension de la chaussée plus tard. La superficie à remblayer est clôturée de tôle et les camions opèrent surtout la nuit.

Contrairement à tout chantier autorisé, aucune mention placardée sur un panneau n'est visible sur les chantiers indiquant qu'ils n'ont pas de permis. Depuis que les rizières sur le By Pass ont été remblayées, les inondations sont de plus en plus graves chaque année.

La situation se compliquera davantage avec l'augmentation de la surface remblayée. Visiblement, soit les contrôles n'existent pas, soit les travaux ont été autorisés malgré le décret d'interdiction. Un décret qui semble n'avoir aucune force exécutoire que pendant quelques mois.

Il a suffi qu'un individu ose entreprendre des travaux de remblais pour que le phénomène se généralise pour devenir incontrôlable. Les inondations menacent également et de plus en plus le centre-ville puisque quand les périphéries sont immergées, l'eau ne trouve plus de voie de sortie. Il suffit d'une salive de chat pour que la capitale soit gorgée d'eau. Outre les remblais, les constructions illicites constituent également un noeud gordien dans la gestion des canaux d'évacuation.

Elles sont de plus en plus nombreuses et compliquent considérablement la tâche de la mairie. On aura un premier constat avec la saison des pluies qui arrive dans un mois. D'ailleurs, on n'est pas à l'abri d'un déluge à l'image de la situation en Grèce, Turquie, Bulgarie et Libye. La saison des pluies est de plus en plus longue. Réchauffement climatique oblige.

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