La société civile a tenu une conférence de presse, hier, au siège du mouvement Rohy, à Ambatonakanga. Avec une forte présence de celle-ci, 32 ont signé la déclaration commune. Ce fut une occasion pour la société civile de faire un tour d'horizon des affaires nationales. Comme il fallait s'y attendre, elle a touché mot de la nationalité de l'ex-président. « La Présidence de la République ne devrait pas être confiée à des personnes de nationalité étrangère ».
Elle estime ainsi que si l'ex-président veut encore assurer cette responsabilité, il doit renoncer à sa nationalité française de manière expresse à travers une lettre adressée au gouvernement français.
Pouvoir. Le communiqué fait également état du fait que si notre Constitution impose au président en exercice qui se porte candidat de démissionner 60 jours avant le jour du scrutin, c'est pour lui ôter tout pouvoir de donner des ordres et des instructions au gouvernement qui assure le fonctionnement de l'administration. En utilisant son pouvoir, les biens et les infrastructures de l'Etat, un gouvernement placé sous son contrôle implicite risque de biaiser les résultats des élections.
Par conséquent, si nous voulons que les élections se déroulent dans un climat apaisé, que les résultats ne soient pas contestés et que le président qui en sortira vainqueur puisse gouverner dans la quiétude, il est impératif de respecter cet esprit et principe défendu par notre Constitution.
Tribunes de concertation
La société civile pense aussi « qu'il est important de cesser toute entrave aux libertés fondamentales d'expression, de manifestation et de réunion. Ceux qui le désirent doivent être libres de se réunir dans des lieux dédiés, clos ou en plein air, car les Malgaches ont besoin de tribunes de concertation et d'échanges pour faire un choix raisonné et éclairé basé sur les programmes proposés par les candidats respectifs. Il appartient aux organisateurs de ces meetings et aux forces de l'ordre de s'assurer qu'il n'y ait pas de bavures ».