Le cadre de concertation provincial de la société civile de Kwango s'est insurgé, jeudi 14 septembre contre l'entreprise K2 qui, selon lui, n'a réhabilité que 10 kilomètres de route, sur les 250 qu'elle était censée réparer.
D'après cette organisation citoyenne, l'entreprise K2 avait été mandatée par le Gouvernement pour la réhabilitation de 250 km de route de desserte agricole partant de la ville de Kenge jusqu'à Musamba pour une durée de 10 mois. Mais après 9 mois, seuls 10 kilomètres ont été réparés.
Symphorien Kwengo, vice-président du cadre de concertation provincial de la société civile de Kwango, indique que cette entreprise était sélectionnée par le Gouvernement à l'issue du contrat signé avec l'Office des routes.
« Les travaux de réhabilitation de l'axe routier allant de Kenge à Musamba, s'étalant sur une distance de 250 km, avaient été lancés à Kenge depuis le 25 décembre 2022 par l'entreprise K2. Plus de 9 mois après le lancement de ces travaux, à ce jour, cette entreprise peine toujours à travailler dans la périphérie de la ville de Kenge, au nouveau du village Kayombo située à moins de 10 km de cette ville », a-t-il fait savoir.
Il précise que ces travaux s'inscrivent dans le cadre du programme du Gouvernement, qui consiste à réhabiliter 1.200 kilomètres de routes en terre stabilisée dans le grand Bandundu.
Symphorien Kwengo invite donc le Gouvernement central à faire le suivi et l'évaluation de ces travaux pour en connaitre l'état d'avancement :
« Devant cette situation, le cadre de concertation provincial de la société civile de la province du Kwango s'étonne du silence des sénateurs, des députés nationaux et provinciaux et même du gouvernement provincial du Kwango sur cette question brûlante de l'heure. De ce fait, nous recommandons au gouvernement central d'éviter la complaisance dans l'attribution des marchés en sélectionnant les entreprises qui n'ont aucune expérience ni expertise dans le métier des routes, d'ordonner une mission de suivi et d'évaluation afin d'observer le niveau d'avancement des travaux de cette route et au besoin, auditer l'utilisation des fonds remis à cette entreprise ».
Le porte-parole du gouvernement provincial du Kwango, Adélard Nkisi qui reconnaît cette situation, salue le courage de la société civile du Kwango pour sa dénonciation.
Adélard Nkisi, qui précise que l'entreprise K2 avait déjà reçu 80% des fonds alloués à ce projet, dit avoir constaté aussi « malheureusement que les travaux n'avancent pas ».
Il estime que la sélection de cette entreprise par le Gouvernement central est un mauvais choix. Par ailleurs, l'entreprise manque d'équipements adéquats, ajoute Adélard Nkisi.