Droits dans leurs bottes, les juges constitutionnels ne fléchissent pas face aux attaques en règle lancées par les opposants à leur encontre. Sous la houlette de son président, Florent Rakotoarisoa, la Haute cour constitutionnelle est sortie de son silence pour clarifier les décisions qu'elle a prises ces derniers jours et aussi de répondre aux critiques qui pleuvent du côté des opposants.
Face aux accusations d'avoir fomenté un « coup d'Etat institutionnel », le président de la HCC soutient urbi et orbi, hier face à la presse, « qu'il n'y a pas lieu d'évoquer une telle situation » concernant le cas de Herimanana Razafimahefa. « Le président du Sénat a renoncé volontairement, dans une lettre officielle, à assurer l'intérim du président de la République » a affirmé Florent Rakotoarisoa.
Il estime, ainsi, que les reproches en ce sujet « ne sont pas fondées ». En tout cas, « nous ne sommes pas en mesure de forcer la main du président du Sénat à prendre une telle décision » poursuit-il. La démarche de la HCC ainsi que sa décision « entrent dans la légalité et sont conformes aux dispositions de la Constitution » argumente le président de l'institution. Florent Rakotoarisoa redoute une démarche sournoise de la part de certains acteurs qui veut « inciter la HCC à décider hors du cadre constitutionnel comme certains cas qui ont déjà eu lieu auparavant ».