Le pourcentage de la population, qui utilise des installations d'assainissement élémentaires, reste encore faible à Madagascar. Près de 40% de la population pratiquent encore la défécation à l'air libre.
Le ministère de l'Eau, de l'assainissement et de l'hygiène (MEAH), avec l'appui du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), a organisé un atelier de trois jours pour l'analyse des goulots d'étranglement du secteur Eau, assainissement et hygiène (EAH) à Madagascar dans un contexte lié au changement climatique.
L'augmentation de l'efficacité des ressources du secteur afin d'obtenir des résultats plus durables et équitables dans le déploiement des infrastructures en est le principal objectif. S'ajoute à cela la mise en oeuvre des systèmes capables de fournir des services fiables à long terme et répondant durablement aux effets du changement climatique.
Selon le communiqué conjoint du MEAH et de l'UNICEF, près de 40% de la population pratiquent encore la défécation à l'air libre, soit dix millions de personnes environ qui font leurs besoins dans la nature avec des conséquences dramatiques pour l'environnement et la santé. Les défis restent majeurs pour un accès équitable à l'eau, une bonne hygiène et un assainissement durable. Selon les données obtenues, près de la moitié de la population n'a pas encore accès à l'eau potable, ce qui représente un risque élevé de maladies pour les familles et notamment les enfants.
Infrastructures. Les programmes EAH ne parviennent pas à améliorer durablement les conditions de vie des populations auxquelles ils sont destinés. Jusqu'à 63% d'infrastructures d'approvisionnement en eau deviennent inopérantes au bout de deux à cinq ans, selon toujours le MEAH et l'UNICEF. Ce manque de durabilité des interventions entraîne des conséquences dramatiques pour les personnes, les économies et l'environnement et constitue un obstacle majeur à l'accès universel aux services EAH et par conséquent à la réalisation des cibles 6.1 et 6.2 des Objectifs du développement durable (ODD).
A travers cet atelier, l'administration, la société civile, le secteur privé et les représentants de la communauté apporteront leurs expertises pour identifier les blocages du secteur et leurs causes. Ils apporteront également les solutions appropriées pour la pérennisation des infrastructures liées à l'EAH.