Angola: L'Exécutif étudie les mécanismes pour décourager les actions de vandalisme

Luanda — Le ministre de l'Énergie et de l'Eau, João Baptista Borges, a annoncé jeudi, à Luanda, la création d'une commission chargée d'étudier les mécanismes de punition exemplaire pour le vandalisme des infrastructures publiques, en mettant l'accent sur l'approvisionnement en eau.

Il a indiqué que la création de la commission avait été envisagée lors de la 8ème session ordinaire du Conseil National de l'Eau (CNA), dirigée par la vice-présidente de la République, Esperança da Costa.

João Baptista Borges a dit que la commission, qui sera créée, devrait discuter de la transformation des amendes, appliquées aux transgressions administratives, en sanctions pour crimes contre les biens de l'État.

« Nous devons être capables de réaliser de gros investissements pour renforcer la capacité d'approvisionnement et aussi de punir sévèrement ceux qui détruisent les infrastructures publiques », a-t-il indiqué.

Le ministre a affirmé qu'il existe une mafia d'exploitation de l'eau, avec la participation des employés de l'EPAL, qui endommage les canalisations et ferme les vannes pour générer intentionnellement des besoins et vend ensuite, de manière informelle, de l'eau aux populations des localités touchées.

Il a estimé nécessaire de restaurer l'autorité, avec l'implication de la police, pour décourager de telles pratiques, qui tendent à se multiplier.

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D'autre part, il reconnaît qu'il existe à Luanda un déficit d'approvisionnement en eau d'environ 50%, auquel il est remédié par l'approvisionnement en eau de citernes.

Cependant, le gouvernant a souligné qu'il est difficile d'évaluer les pertes financières résultant de l'exploitation illégale de l'eau, mais que les impacts négatifs résultant des dommages aux pipelines sont notables, comme le fait que les populations soient privées de liquide, ainsi que la contamination du produit avec des implications sur la santé.

Selon lui, le pays a besoin d'appliquer des investissements pour correspondre aux taux de croissance démographique des villes et des municipalités, considérant que l'ONU souligne que cent litres par jour et par habitant sont l'idéal.

Concernant les investissements, il a expliqué que les deux nouveaux systèmes de collecte et d'approvisionnement en construction à Luanda représentent deux milliards de dollars d'investissements.

Il estime toutefois nécessaire de ne pas s'arrêter car la population est en croissance constante, d'où la nécessité d'une planification rigoureuse.

Le ministre a indiqué que le projet CAFU, construit dans le cadre de la lutte contre la sécheresse dans le sud de l'Angola, fonctionne pleinement après quelques corrections.

Il a informé que le projet CAFU, actuellement géré par l'entrepreneur, sera transféré en 2025 sous la responsabilité du propriétaire, l'Etat, qui doit créer un organisme de gestion multisectoriel de l'infrastructure.

D'autre part, le ministre a confirmé que la qualité de l'eau du système d'approvisionnement de Luachimo, à Lunda Sul, était affectée par des débris inorganiques, probablement dus à l'exploration minière, qui ont endommagé certains équipements.

Dans ce sens, il a informé que des travaux sont en cours pour dessabler le canal d'adduction et le bassin du réservoir, avec le projet de remplacer les équipements endommagés dans les prochains jours.

Le ministre a dit que le problème doit être résolu dans le cadre de la réorganisation du territoire pour éviter que l'activité minière n'affecte le fonctionnement du système d'approvisionnement en eau.

Il a indiqué que le plan d'action 2023/2027 examiné lors de la réunion de jeudi (13) a pour principales priorités l'investissement dans les infrastructures pour accroître la disponibilité de l'eau potable pour les villes, en particulier les plus peuplées.

Il a noté que le respect effectif des plans directeurs municipaux, qui intègrent l'ensemble du volet infrastructure, a également été préconisé pour éviter les chevauchements d'investissements et les changements dus à l'occupation des sols.

Il a considéré comme essentielle la réglementation sur la gestion des 47 bassins fluviaux, car ils constituent une garantie de la disponibilité d'une plus grande quantité d'eau pour les usages les plus divers.

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