Le réseau de télécommunication large bande de la Société nationale d’électricité va fournir des services de réseau, à partir de décembre 2023, aux opérateurs de télécommunications, aux gouvernements, aux entreprises publiques et privées, de soutenir l'exploitation du réseau, afin d’améliorer les performances de Senelec. A sept mois d’exécution, le projet avance à pas de géant.
Lors de la cérémonie de présentation de l’état d’avancement du projet, ce vendredi 15 septembre à Dakar, le directeur général du Senelec assure que c’est le premier test réussi de l’établissement de liens 100 G sur le réseau de transmission DWDM national après sept mois de d’exécution.
Pour Papa Mademba Bitèye, il symbolise également l’ouverture de Senelec, nouvel opérateur d’infrastructures, au Service Public et à tous les opérateurs de télécommunications.
Il a rappelé que c’est à la fin de l’année 2022 que Senelec et Huawei s’étaient réunis pour la signature d’un Mémorandum d’entente qui allait marquer le début d’un partenariat stratégique dans le secteur des nouvelles technologies de l’information et de la communication.
Ainsi, les deux structures démontrent qu’elles sont en parfaite harmonie avec les exigences de de l’ère de la digitalisation.
Le patron de la société nationale d’électricité rappelle que dans le plan de développement stratégique élaboré en 2021 « Dolli Sénégal », l’un des marqueurs phares est l’efficience des dépenses de Senelec.
Selon lui, il s’agit à la fois d’avoir un meilleur contrôle des coûts et une augmentation des revenus en misant sur l’innovation à travers la digitalisation et la mise en valeur des infrastructures de télécommunications.
C’est ainsi que Senelec et Huawei ont renforcé leur collaboration pour construire un écosystème prospérant sur la base de la réussite partagée pouvant aider à stimuler l’économie numérique.
A en croire M. Bitèye, cette coopération dans la conception et la planification de projets de recherche et d'innovation et de digitalisation a permis la mise en place d’un réseau national 100/200G en technologie DWDM actuellement en phase d’achèvement.
Elle a également faciliter la conception et le développement d’un réseau radio sécurisé des fibres optiques de l’entreprise pour les communications critiques pour Senelec et les services publics, l’automatisation du réseau électrique et le comptage intelligent de l’énergie.
Il fait savoir que le réseau de fibres optiques de Senelec est aujourd’hui déployé sur le réseau électrique pour la gestion de ce dernier et couvre tout le territoire du Sénégal. D’architecture aérienne en majorité, ce réseau de fibres enregistre d’excellentes performances.
Pour la partie souterraine avec un mode de pose spéciale, poursuit M. Bitèye, la même qualité de service reste garantie et elle permet de réduire les coupures d’électricité provoquées par des travaux de génie civil routiers.
Dans le but d’utiliser pleinement ces ressources existantes en fibres optiques, Senelec a donc décidé de mettre en place de nouveaux équipements DWDM et de réutiliser les ressources existantes en fibres optiques pour construire un réseau backbone et d’accès en technologie MS-OTN + DWDM du Leader mondial Huawei.
Ceci, afin de fournir des services de réseau aux opérateurs de télécommunications, aux gouvernements, aux entreprises publiques et privées, de soutenir l'exploitation du réseau, afin d’améliorer les performances de Senelec.
Pour lui, la convergence entre les sociétés d'électricité et les opérateurs de télécommunications est un sujet qui concerne souvent la réunification des réseaux électriques et de télécommunications, ainsi que les opportunités de collaboration entre ces deux secteurs.
Avec les Réseaux Intelligents (Smart Grids), a-t-il souligné, les opérateurs de télécommunications peuvent fournir l'infrastructure de communication nécessaire pour la gestion en temps réel des réseaux électriques, ce qui permet d'optimiser la distribution de l'énergie.
Concernant l’aspect Télécommunications pour le secteur de l'énergie, il est souligné que les opérateurs de télécommunications peuvent offrir des services de connectivité et de communication aux entreprises du secteur de l'énergie, ce qui améliore la surveillance et la gestion des réseaux électriques, notamment pour la distribution d'énergie renouvelable.
Sur le Partage d'infrastructure, le directeur de la Senelec estime que la convergence implique le partage mutuel d'infrastructures telles que les pylônes, les tours de télécommunication, les shelters et les fibres, ce qui réduit les coûts pour les deux secteurs.
Avec la Gestion de la demande, les opérateurs de télécommunications peuvent contribuer à la gestion de la demande en permettant la communication entre les appareils électriques intelligents et les réseaux électriques particulièrement aux endroits non couverts par les sociétés d’énergie.
Sur le plan sécurité et résilience, M. Bitèye pense que la convergence peut renforcer la sécurité et la résilience des réseaux électriques en permettant une communication rapide en cas de pannes ou d'incidents, la couverture des évènements religieux au Sénégal en est une belle illustration.
Quant à la réglementation, poursuit-il, elle joue un rôle clé dans ce partenariat entre ces deux secteurs, car elle définit les règles de partage d'infrastructures et les normes de communication.
A l’en croire, Senelec s’est toujours positionnée au côté des opérateurs pour les appuyer à travers des conventions d’Appuis Communs pour accélérer le déploiement de la connectivité au niveau du territoire. « Ceci rentre parfaitement dans la politique d’urbanisation numérique du territoire national et dans l’accès universel au service Internet ».
Et de souligner que les relations entre Senelec et les opérateurs de télécommunications sont en évolution constante, et de nombreuses initiatives et collaborations sont en cours pour exploiter pleinement les avantages de cette convergence.
« La preuve en est, notre collaboration avec HUAWEI que je tiens à remercier chaleureusement pour la réussite de cette première phase de déploiement du réseau large bande », a renchéri M. Bitèye.