Le volte-face du président du Sénat a fait couler beaucoup d'encre. Herimanana Razafimahefa perd la cote au niveau de certains acteurs. Les opposants le critiquent depuis quelques jours et les membres influents de la société civile viennent pour ajouter une couche à ces virulences. Ils ont cloué au pilori le dauphin constitutionnel du président de la République quand il a refusé d'assurer l'intérim du président démissionnaire.
Hier, le KMF/CNOE est revenu sur le sujet et veut que Herimanana Razafimahefa démissionne de son poste de président du Sénat. « Il devrait démissionner parce qu'il a délibérément refusé d'assumer ses responsabilités en refusant d'assurer l'intérim du président de la République. C'est une preuve d'abandon », a soutenu le CNOE. Et de poursuivre que « La dignité des institutions est mise à mal. Elles semblent devenir des marionnettes de l'Exécutif.
Bien que ces événements perturbent le déroulement du processus électoral, selon le CNOE, ils ne devraient pas être utilisés comme prétexte pour repousser les dates des prochains scrutins ». Le CNOE veut que les dates du 9 novembre et 20 décembre, fixées par la commission électorale, soient maintenues. La mise en place d'une transition est également rejetée par le CNOE. De ce fait, cette organisation de la société civile revendique l'impartialité du gouvernement pendant le processus électoral.