Cinq candidats briguent la présidence de la Fédération malgache de football pour la succession de Raoul Arizaka Rabekoto. Le scrutin aura lieu en octobre, quelques semaines avant la présidentielle, mais les deux passionnent autant l'opinion cette année. Pour le football, il s'agit de la première élection après l'assainissement du milieu par la « Ceni » depuis les ligues et les sections. Des joueurs internationaux comme l'ancien capitaine des Barea, Faneva Ima Andriatsima, ont lancé un appel au boycott suite à des anomalies constatées à l'élection au niveau des sections et ligues. Faneva Ima a toujours recommandé la réforme du système électoral et la composition de l'électorat. Il n'a pas été visiblement entendu. L'opinion craint ainsi que les dés soient pipés dès le départ. Que l'électorat soit composé pour élire un candidat précis.
Les élections antérieures de président de la FMF ont toujours été le théâtre d'une manipulation éhontée des électeurs, d'une corruption manifeste et d'une intense circulation d'espèces sonnantes et trébuchantes. Est-ce que cette élection serait-elle épargnée par tous ces vices et virus? Rien n'est moins sûr à moins que cela soit disqualificative au niveau de la « Ceni ». Les footeux ont souhaité que l'élection se fasse au suffrage universel direct pour éviter la corruption facile à faire avec un électorat composé de vingt-trois personnes. Il est certain que le taux de participation sera plus grand que celui de la présidentielle politique.
Les cinq prétendants ont chacun leurs qualités. Ils partagent la même passion pour être dans le milieu du football depuis des années. Néanmoins, certains ont plus d'expériences que d'autres en matière de gestion et d'administration d'une fédération. Espérons que l'électorat saura faire le bon choix pour l'intérêt supérieur du football. Il appartient à la Ceni de bien établir la règle du jeu pour que les candidats soient traités sur le même pied d'égalité et qu'il n'y ait pas le moindre anti-jeu.