Au Tchad, la révision du fichier électoral entamée le 28 août 2023 dans les seize provinces de la partie septentrionale du pays, y compris la capitale, prend fin ce samedi 16 septembre à minuit après celle de la zone méridionale. Cependant, certains chefs de quartier et d'arrondissement s'inquiètent, au vu de l'engouement à la dernière minute de leurs concitoyens pour ce recensement.
Avec notre correspondant à Ndjamena.
À moins de 24 heures de l'échéance, de longues files d'attente étaient visibles devant les domiciles des chefs de quartiers qui font office - la plupart du temps - de centres d'enrôlement. Pour les agents recenseurs le nombre de personnes à recenser dépasse les attentes. Ce qui inquiète certaines autorités communales tel que ce chef de quartier qui a requis l'anonymat et qui demande une prolongation de quelques jours : « Cela permettra à d'autres qui n'ont pu faire la révision parce qu'ils n'ont pu être recensés une fois, ou bien parce qu'ils viennent d'atteindre l'âge de 18 ans, d'avoir cette chance d'accomplir ce devoir d'être un citoyen. »
Légitime
Le maire de la commune du IXe arrondissement de Ndjamena, Mahamat Saleh Kerima trouve cette préoccupation légitime même si la décision ne revient pas à la mairie : « L'objectif final est que tout le monde puisse avoir son nom sur la liste. Maintenant, si le besoin en est ressenti, je ne vois pas pourquoi nous ne pourrons pas prolonger, mais ce n'est pas la mairie qui décide. »
Délai raisonnable
Pour sa part, le président de la Commission nationale chargée de l'organisation du référendum constitutionnel (Conorec), Limane Mahamat trouve ce délai raisonnable. Car pour lui, c'est le même temps qui a été imparti à la partie méridionale et septentrionale du pays, affirmant qu'il y a des délais à tenir. Entretemps une partie de l'opposition a annoncé son intention d'empêcher la tenue de ce référendum malgré la mise en garde du Cadre national de concertation des partis politiques.