Bis repetita : le préfet de Dakar a encore interdit une manifestation du F24, celle prévue hier, vendredi 15 septembre, à la Place de la Nation. Pour la énième fois, Mor Talla Tine oppose son veto aux membres de F24 et de Y'en à marre qui envisageaient un rassemblement pour exiger la libération des « détenus politiques».
Mor Talla Tine n'en démord toujours pas. Au motif de « risques de troubles à l'ordre public et l'entrave à la libre circulation des personnes et des biens », le préfet de Dakar a interdit le rassemblement prévu à la Place de la Nation.
Cette manifestation qui devrait commencer à 15 heures pour se terminer à 19 heures, sur sollicitation de la plateforme dite des Forces vives de la nation (F 24), n'a pas reçu l'onction de l'autorité préfectorale qui persiste dans sa dynamique dite de maintien de l'ordre public. C'est la énième demande de manifestation de l'opposition rejetée par l'autorité préfectorale depuis les fameux évènements de début juin, lesquels avaient causé via des émeutes, plus d'une quinzaine de morts (une trentaine selon l'opposition radicale) et moult dégâts matériels.
Dans un communiqué transmis à la presse, la plateforme F24 qui regroupe plus d'une centaine de partis, mouvements citoyens et autres, a vigoureusement dénoncé cette énième interdiction de sa demande de manifestation pacifique. Pour elle, l'administration à travers le préfet continue de bafouer les droits constitutionnels des citoyens en interdisant de manière systématique toute manifestation. Et d'arguer : « La manière n'y est même plus, sinon comment comprendre qu'il n'y ait même pas d'enquête administrative et que la réponse nous soit servie par voie de presse ? ».
La plateforme F24 a fini par appeler « les citoyens à se mobiliser davantage pour réclamer la libération de tous les détenus politiques, la tenue d'élections libres, transparentes mais surtout inclusives ». Avant de finir par informer qu'une nouvelle demande de rassemblement sera introduite lundi prochain.