Dix-huit personnes ont été tuées au cours des affrontements entre les miliciens Mobondo et l'armée dans le Kongo-Central, ont indiqué des sources concordantes samedi 16 septembre. Les faits se seraient passés le mardi dernier dans le secteur de Lulalumene, dans le territoire de Kimvula.
La nouvelle a été donnée par un acteur de développement de ce secteur, Merlin Nzeyemoko, et confirmée par l'administrateur du territoire de Kimvula et des sources proches de l'armée.
Selon Merlin Nzeyemoko, ce lourd bilan est la conséquence du faible effectif des militaires de la 12ème région militaire, déployés dans ce secteur en proie à l'insécurité.
L'une des conséquences de cette insécurité, ajoute la même source, est que les enfants de plusieurs localités ne vont plus à l'école depuis le début de cette semaine.
Après une accalmie, la situation est redevenue encore préoccupante. Les miliciens Mobondo ont refait surface dans cette partie du Kongo-Central, où ils sèment la terreur et la désolation dans plusieurs localités.
Les forces de l'ordre envoyées dans cette localite, malgré leur faible effectif, se sont affrontées le mardi 12 septembre à 4 heures du matin avec les miliciens Mobondo au village Fina. Ces affrontements ont fait dix-huit morts:
un militaire
trois miliciens
quatorze civils.
Selon la même source, vingt personnes ont été également blessées au cours de ces combats.
Les habitants du village se sont enfuis, craignant les incursions répétées des miliciens.
Merlin Nzeyemoko sollicite l'appui des autorités pour renforcer l'équipe des FARDC se trouvant sur place, car "les miliciens sont encore nombreux".
Enfin, il estime que les candidats à la députation auront des difficultés pour battre campagne à cause de l'insécurité.
Ce bilan est confirmé par l'administrateur du territoire de Kimvula, Vital Lusaku. Ce dernier dit cependant n'être pas 1en mesure d'identifier les victimes de ces affrontements pour le moment, car le village où ils ont eu lieu se situe à près de 160 kilomètres du chef-lieu du territoire de Kimvula où il est basé.
Des sources proches des FARDC confirment également ce bilan, sans plus de précisions.