Le mystère plane toujours sur les vrais auteurs de la répression sanglante présumée du 30 aout dernier dans la ville de Goma. A l'issue de l'audition de quelque 33 témoins et victimes constitués partie civile dans ce procès, ce vendredi 15 septembre, à la cour militaire du Nord-Kivu, aucun n'a confirmé avec exactitude les vrais responsables de la fusillade.
Tous affirment, cependant, avoir vu des militaires et policiers sur la scène des violences.
Dans leurs dépositions devant la cour militaire à l'audience de ce vendredi, les témoins à charge et victimes des incidents du 30 aout dernier n'ont pas été unanimes quant à la question sur les vrais auteurs des tueries.
Chaque témoin, entouré de ses avocats, déposait et répondait de sa manière aux multiples questions posées par la cour et la défense.
Par exemple, à l'une des questions de la cour, relative à la tenue que portait les militaires aperçus sur le toit de l'une des maisons voisines de la radio des Wazalendo le jour des événements, un témoin a dit clairement avoir vu certainement des hommes armés mais pas en tenue que portaient les militaires devant la barre.
L'autre témoin a confirmé avoir vu des policiers dans sa fuite, et qui ont dit en lingala « Bango wana » (NDL : les voilà), avant de tirer sur eux.
La réponse de ce témoin a provoqué la réaction des avocats de la partie civile. Ces derniers ont exigé la recomparution du maire de Goma, commissaire supérieur principal Faustin Kapend Kamand, pour confrontation.
Séance tenante, le premier président de la cour a demandé à l'auditeur supérieur de convoquer le maire pour ce faire.
Quant au principal prévenu, le commandant brigade de la Garde républicaine, son avis reste inchangé. Le colonel Mike Mikombe, soutient fermement qu'il ne faisait pas partie de la patrouille mixte ce jour-là.
Il affirme que pendant les incidents, il était à l'aéroport, où son chargé des renseignements lui avait remis quelques adeptes Wazalendo.
En interrogeant les témoins, la cour voudrait avoir un éclairage sur les vrais auteurs de ces meurtres présumés du 30 aout à Goma