(APS) - Le maire de la commune de Kaolack (centre), Serigne Mboup, en compagnie de ses plus proches collaborateurs, a effectué samedi une visite dans plusieurs localités de la capitale du Saloum, pour recueillir les préoccupations et besoins des populatikons afin d'y apporter des solutions, a constaté l'APS.
L'élu local dont le déplacement a presque duré une journée, s'est rendu tour à tour au marché central, aux Parcelles Assainies, au marché Kibel Bâ de Sara Diamaguène, à Médina Mbaba et à la cité religieuse de Médina Baye.
Partout où le maire de Kaolack s'est arrêté avec sa forte délégation, Serigne Mboup a fait face à des populations mal en point à cause de l'état défectueux des routes, des flaques d'eau rendant difficile la circulation des personnes et autres véhicules.
C'est le cas au marché central où, en plus de l'occupation anarchique de la voie publique, les différents axes routiers sont quasi impraticables. Même au niveau des cimetières des Parcelles assainies, très inondés avec une forte stagnation des eaux de pluies, le tapis herbacés de ces lieux qui accueillent les morts ressemble à une véritable forêt.
Même si les populations des différentes zones visitées ont salué l'initiative de l'équipe municipale, il n'en demeure pas moins qu'elles ont demandé au maire d'être "pragmatique", d'apporter des "solutions concrètes et durables" pouvant les soulager.
C'est le cas à Médina Mbaba où les populations locales, confrontées à de réelles difficultés liées aux inondations, avec les eaux de pluies qui ont envahi la presque totalité des concessions, ont supplié les autorités municipales de faire preuve d'humanisme, en usant de tous les moyens possibles, pour les sortir du calvaire qu'elles vivent depuis plusieurs années maintenant.
A Médina Baye, chez le défunt fils de Cheikh Al Islam El Hadji Ibrahima Niass, Serigne Mamoune Ibrahima Niass, Serigne Mboup et sa suite, ont été reçus par le président du Comité d'organisation des manifestations et activités de la Fayda (COMAF), Cheikh Baye Ibrahima Mamoune Niass et les membres dudit comité.
Magnifiant la démarche du maire de Kaolack qui a choisi d'aller à la rencontre de ses administrés, a insisté beaucoup sur l'absence d'un véritable réseau d'assainissement au niveau de Médina Baye qui, à chaque saison des pluies, est confrontée à des problèmes de stagnation des eaux qui hantent le sommeil des populations.
"Nous souhaitons des solutions pérennes mais aussi des opérations de saupoudrage, de désinsectisation et de désinfection de la commune, particulièrement de Médina Baye pour aider les populations à se prémunir de tous risques de maladies hydriques", a plaidé Cheikh Baye Ibrahima Mamoune Niass auprès de Serigne Mboup qui veut faire de Kaolack, à l'horizon 2030, "une ville émergente dotée d'une bonne qualité de vie".
Pour Serigne Mboup, Kaolack étant une ville carrefour, avec un corridor international, la célébration du Gamou se profilant à l'horizon, il était de son devoir de se lever avec ses collaborateurs pour faire le tour de la commune afin de s'enquérir de la situation qui y prévaut, à quelques jours de la commémoration de cet évènement religieux qui, selon lui, accueille des millions de pèlerins.
"Nous allons prendre part, au nom de la ville de Kaolack, à la réunion du Comité national de développement (CND) pour les préparatifs de ce Gamou (célébration de la naissance du prophète du Mohamed, PSL), à Dakar, sous la direction du ministre de l'Intérieur", a-t-il dit.
Il promet de mener des opérations de saupoudrage, de vidange des fosses septiques et d'apporter soutien aux familles religieuses et les populations démunies en termes de denrées alimentaires notamment une cinquantaine de tonnes de riz.
"Par ailleurs, l'année dernière, pour soulager les populations locales par rapport aux eaux stagnantes, nous avions loué des camions-bennes et autres matériels pour l'évacuation des eaux pluviales. Le Conseil municipal nous avait autorisé à dégager six-cents millions de francs CFA pour l'achat de matériel et autres engins pour le faire", a souligné M. Mboup.
Il a indiqué qu'une telle initiative devrait permettre de faire revenir le service des travaux publics communaux avec lequel, au moins, cinq-cents personnes pourraient disposer de l'emploi.
"Seulement, nous sommes confrontés à des problèmes administratifs. Nous avions envoyé, depuis mars dernier, une demande d'autorisation pour l'achat de ce matériel au niveau de la Commission de contrôle des véhicules administratifs (CCVA) qui a été mise en place pour veiller au respect de la réglementation dans ce domaine", a-t-il précisé.
Ses équipes n'attendent que la signature du Secrétariat général de la Présidence de la République "à qui nous avons renvoyé une correspondance de rappel, en vain", a-t-il signalé, ajoutant que tous les travaux dont Kaolack a besoin dépassent les compétences de la municipalité.