Tunisie: Une citadelle imprenable

17 Septembre 2023

On ne saurait suffisamment l'exprimer, mais certains pays européens sont entrés depuis un bout de temps dans une phase de décomposition. Pendant que la Tunisie et l'Italie travaillent la main dans la main pour contenir le flux migratoire et assurer le soutien économique à notre pays, une autre partie de l'Europe prend malheureusement, comme le confirme la présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni, «la direction inverse».

Elle évoque notamment «les tentatives de certaines forces politiques qui soutiennent que la Tunisie est un régime répressif avec lequel il ne peut y avoir d'accord possible, que la Tunisie n'est pas un pays sûr et qu'il n'est donc pas possible d'y rapatrier les migrants irréguliers ou bloquer leur départ. A cela s'ajoute le fait que bien que l'accord soit signé avec le gouvernement tunisien, les 250 millions d'euros convenus n'ont pas encore été transférés à la Tunisie».

Au fait, cette partie de l'Europe n'est jamais suffisamment réaliste lorsqu'il est question de s'ingérer dans les affaires des autres pays. Mais ce n'est pas parce qu'on est mieux loti économiquement et financièrement qu'on peut voir les choses mieux que les autres. Pareil constat peut s'appliquer particulièrement aux détracteurs de la Tunisie. A leur façon, ils font du surplace au point d'en perdre la face. Désagréables et intrigants, ils se laissent toujours prendre au piège de considérations étriquées et d'approches descendues du ciel.

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Entre l'image qu'ils veulent donner et la réalité, il y a un décalage qui reflète sensiblement leur incapacité à gérer la crise de la migration irrégulière. Une incapacité qui s'est nettement répercutée sur les solutions proposées et l'absence de résolution concrète pour combattre ce fléau, surtout par rapport aux résultats escomptés. En l'absence d'une volonté réelle, l'on ne voit pas, du moins pour l'immédiat, profiler une solution de nature à débloquer une situation devenue au fil du temps désespérante.

Il n'y a pas que cela, ces pays européens semblent aussi souffrir des divisions qui les séparent de plus en plus et qui les empêchent de travailler dans la sérénité requise, spécialement dans ce contexte bien particulier. On sait que derrière autant de manquements, se cachent de bien terrifiants dangers. On sait aussi que cette partie de l'Europe a des histoires bien connues et documentées de racisme et d'ingérence envers des communautés autochtones, ainsi que des histoires de répression et de bannissement.

Maintenant et tout en étant respectueux de ce que chacun peut faire, on devrait partir du principe que la Tunisie est une citadelle imprenable, que l'ingérence étrangère constitue une menace à la démocratie et à la souveraineté des pays. Son impact sur les relations internationales est potentiel. Il ne doit en aucun cas être sous-estimé...

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