Semaine cruciale, la semaine dernière en matière de sécurité sanitaire dans l'espace COI avec la tenue de la Conférence ministérielle sur la sécurité sanitaire en Indianocéanie, qui a duré trois jours, du 12 au 14 septembre 2023 à Maurice.
C'est une étape importante dans la coopération régionale pour la santé qui a été franchie lors de la conférence ministérielle sur la « Sécurité sanitaire en Indianocéanie ». Cette rencontre régionale organisée dans le cadre du réseau SEGA-One Health de la Commission de l'océan Indien (COI) et à laquelle ont participé les ministères en charge de la Santé et de l'Élevage des États membres de la COI, a abouti à la validation de trois documents et éléments clés : la déclaration pour la sécurité sanitaire dans la zone COI ; les statuts du Fonds SEGA-One Health ; et la stratégie régionale de Sécurité sanitaire, dans une optique de pérennisation du réseau SEGA-One Health.
Succès
Cette réunion de haut niveau a été l'occasion de souligner les acquis du réseau SEGA-One Health de la COI, une plateforme de coopération régionale qui regroupe plus de 300 professionnels de santé. Font partie de ces succès du réseau, la gestion efficace de la Covid-19 au niveau régional ; celle de la rage à Madagascar (plus de 50 000 chiens et chats vaccinés en 2022); la réponse coordonnée face à la fièvre aphteuse à Maurice et à Rodrigues ; la formation et certification de 152 épidémiologistes de terrain dans la région ; et la récente livraison d'un laboratoire de biosécurité de niveau P3 à Maurice, renforçant ainsi la capacité de détection et de réponse de la région face aux risques sanitaires.
Consolidation et pérennisation
Ne s'arrêtant pas en si bon chemin, les acteurs du réseau entendent poursuivre les efforts et les inscrire dans la durée, permettant ainsi de renforcer sur le long terme la résilience sanitaire des pays de la zone COI, dans une logique de consolidation de la surveillance épidémiologique, domaine auquel le réseau SEGA-One Health a accordé une attention particulière depuis 2009. Rappelons que le réseau opère dans huit pôles thématiques incluant, entre autres, la surveillance et riposte ; la formation des épidémiologistes de terrain ; la surveillance aux frontières ; le risque vectoriel ; et le changement climatique et santé.