Les services des renseignements militaires de la 34è région militaire ont présenté, à l'audience de samedi 16 septembre, à la cour militaire, des armes et autres effets saisis dans le temple et à la radio des Wazalendo lors des évènements du 30 août dernier à Goma.
Dix armes de marque AK 47 et sept chargeurs garnis, huit cartouches du PKM, quatre douilles et un mixeur radio ont été présentés par le directeur des services des renseignements de la 34è région militaire à la cour militaire. Devant le juge, le responsable de ce service a affirmé que ces armes ont été remises par vague à la région militaire par le chargé des renseignements de la garde républicaine.
Mais dans sa déposition, le principal accusé, le colonel Mike Mikombe avait dit que ces armes n'étaient pas liées aux événements du 30 août qui ont coûté la vie à 57 personnes, selon le dernier bilan avancé par l'auditeur supérieur près la cour militaire, le colonel Michel Kashile.
Dans la confrontation entre le directeur des renseignements de la 34è région militaire et le prévenu Mike Mikombe, une vive discussion est survenue quant à question de savoir si les armes remises étaient bel et bien trouvées au temple de wazalendo.
Le directeur des renseignements a soutenu que ces armes étaient liées aux incidents alors que Mike Mikombe rejetait cette affirmation, soulignant que ses services remettent toujours les armes saisies à la région militaire.
Un autre officier est venu charger le colonel Mikombe en déclarant que c'est lui qui a ordonné à ses troupes de tirer sur la foule.
Au cours de cette même audience, la cour a ordonné l'inhumation des corps des victimes de cette répression sanglante présumée contre les adeptes de la secte messianique.