Les organisations de la société civile du secteur des ressources naturelles ont recommandé, vendredi 16 septembre, au Président de la République, Felix Tshisekedi d'ordonner la mise en place d'une commission mixte pour évaluer le partenariat entre les miniers SAKIMA et Primeira Gold.
Ces ONG dont la LICOCO, Ne touche pas à mon cobalt et CENADEP ont publié cette recommandation lors d'une conférence de presse, vendredi, à Kinshasa.
L'objectif de cette commission mixte que réclament ces ONG serait d'examiner les revendications des entités administratives qui s'estiment être lésées par ce partenariat minier commercial entre la SAKIMA et Primeira.
Ces ONG affirment avoir reçu des plaintes des opérateurs miniers et de la population des provinces du Nord-Kivu, Sud-Kivu et Maniema concernant ce partenariat.
Vendredi dernier, cette question du monopole dont bénéficierait l'entreprise minière Primeira Gold dans l'exploitation et l'exportation de l'or en RDC s'est invitée à la rentrée parlementaire.
En marge de la cérémonie d'ouverture de la session de septembre, l'organisation Congo Enyanya a manifesté au Palais du peuple, à Kinshasa, dans le but d'alerter les élus du peuple sur « le danger des 25 ans de monopole de fait » accordé, selon elle, à l'entreprise arabe Primeira Groupe RDC.
Pour cette ONG, l'Assemblée nationale doit interpeller le Gouvernement afin d'obtenir la re-visitation du contrat Société aurifère du Kivu et du Maniema (SAKIMA)-Primeira Gold. Elle estime que ce contrat défavorise la RDC et les autres exploitants congolais de l'or dans le Sud-Kivu notamment.
Le coordonnateur de Congo Enyanya, Moise Chumusa Aden, invite donc l'Assemblée nationale à programmer en urgence la question orale avec débat du député Alfred Maisha qui dénonce le caractère léonin de ce contrat signé entre Sakima et Primeira Gold.