Afrique: Séisme au Maroc - Autorités et ONG s'organisent face aux prédateurs sexuels qui ciblent les plus jeunes victimes

Au Maroc, les autorités et des ONG s'organisent pour contrer des prédateur sexuels qui tentent, dans les camps de sinistrés, de profiter de la vulnérabilité des plus jeunes victimes du séisme survenu dans la nuit du 8 au 9 septembre 2023. Explications.

Au Maroc, des prédateurs sexuels ont été identifiés dans les camps de sinistrés, suite au tremblement de terre survenu dans la nuit du 8 au 9 septembre 2023. Un jeune homme de vingt ans a ainsi été arrêté à Er-Rachidia. Il incitait à aller profiter sexuellement des enfants victimes du séisme. D'autres proposent aux enfants mineures le mariage, ou de les embaucher comme petites bonnes.

Les associations marocaines de défense des enfants sont montées au créneau. Elles espèrent stopper immédiatement ces dérives.

« C'est de la traite d'êtres humains »

Dina Anouar est porte-parole de Touche pas à mon enfant. « Notre ONG a mis en place une cellule de suivi des réseaux sociaux afin de repérer les opportunistes qui cherchent le buzz sur le dos de nos enfants, ainsi que tout autre individu malveillant qui, sous prétexte de vouloir aider les familles sinistrées, pourrait chercher à donner ces enfants à d'autres familles pour les exploiter, explique-t-elle. Et ça, c'est de la traite d'êtres humains. Et ça va de soit évidemment pour les pédophiles qui se sont aussi infiltrés dans ces réseaux. Donc tout auteur d'indécence repérée sera immédiatement dénoncé au procureur du roi. Et notre ONG va les poursuivre sans relâche grâce à notre statut d'utilité publique au Maroc ».

%

Un homme a d'ores et déjà était interpellé. Le gouvernement a mis en place un numéro vert contre la traite d'êtres humains. L'association se félicite de la célérité de la réaction. « Être pupille de la Nation nous rassure un peu sur le devenir de cet enfant, ajoute Dina Anouar, au sujet du sort des victimes. En espérant bien évidemment que l'État accompagne son acte matériel par une prise en charge morale. Malgré tout, on a encore tellement de chemin à faire pour lui faire oublier ce drame ».

Le ministère public a de son côté mis en place un formulaire de signalement en ligne, et appelle tout le monde à être vigilant.

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.