La rencontre entre la HCC et les candidats à l'élection présidentielle prévue hier n'a finalement pas eu lieu. Des questionnements demeurent sur la tenue de cette réunion. Reportée à la dernière minute. La séance d'échange et de partage entre la Haute Cour Constitutionnelle (HCC) et les candidats à l'élection présidentielle prévue hier à l'hôtel Colbert Antaninarenina a finalement été reportée à une date ultérieure.
Florent Rakotoarisoa, président de la Haute Cour confirme pourtant la tenue de la réunion jeudi dans l'après midi lors d'une conférence de presse à Ambohidahy. Le but de la réunion était d'aider les candidats à travers des explications sur la formulation des requêtes en cas de violation de la loi dans le processus électoral. Un autre objectif de cette réunion avortée est l'explication par les membres de la Cour des détails de la loi électorale, mais en fin de compte, la rencontre est annulée.
Une des raisons probables de ce report est le fait que quelques jours avant, dix des treize candidats à la présidentielle annoncent qu'ils boycottent l'invitation de la HCC à cause de leur méfiance envers la Haute Cour surtout après les récentes décisions sur l'acceptation de la candidature du président sortant Andry Rajoelina, la renonciation de Herimanana Razafimahefa pour assurer l'intérim du chef d'État et les pleins pouvoirs qui reviennent au gouvernement collégial dirigé par Christian Ntsay, Premier ministre.
Polémique
Reporté ou annulé ? La question reste pour l'instant sans réponse puisque la HCC n'a pas encore donné une nouvelle date pour la rencontre. Mais selon Florent Rakotoarisoa, hier dans la matinée à la HCC, la rencontre est juste reportée mais elle aura bien lieu, il y a juste quelques ajustements. Il a aussi tenu à démentir les rumeurs disant qu'il est parti en France avec Andry Rajoelina et Lalatiana Rakotondrazafy.
« Je ne suis pas en France, comme vous le voyez en ce moment même, je suis ici pour faire mon travail, » explique t-il. Pour rappel, la rumeur sur son déplacement dans l'Hexagone était affichée sur les réseaux sociaux jeudi dans la soirée. Florent Rakotoarisoa déclare que malgré les tentatives de déstabilisations de ses détracteurs, il fait son travail. « La HCC ne fait qu'appliquer la Constitution et cela peut déranger quelques politiciens dans leurs stratégies de déstabilisation.
Ils font tout pour que la Cour sorte de la Constitution mais cela n'arrivera pas», soutient le numéro Un de l'institution d'Ambohidahy, hier, dans la matinée. La crédibilité de la Haute Cour serait remise en question si la rencontre était maintenue alors que la majorité des candidats n'est pas présente. C'est quand même à se demander la bonne foi de ces dix candidats sur la situation. Ils disent ne plus avoir confiance ni en la HCC ni en la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pour l'organisation de l'élection et le résultat du scrutin.
Pourtant, ils restent toujours dans la course à la magistrature suprême avec ces deux organes qu'ils considèrent non fiables. De leur coté, les organisations de la société civile multiplient les déclarations sur leur défiance vis-à-vis de la Haute Cour Constitutionnelle mais Florent Rakotoarisoa déclare être serein et continue son travail pour le bien-fondé des prochaines échéances électorales.