Les activités ont été paralysées dans la matinée ce lundi 18 septembre, dans plusieurs quartiers de la ville de Goma (Nord-Kivu). A l'origine, des manifestations populaires contre le programme d'inhumation, annoncé officiellement pour ce 18 septembre, des victimes des incidents violents du 30 août dernier.
C'est au tour de 8 heures locales que certains jeunes ont commencé à barricader certains axes routiers moyennant des pierres. C'était notamment dans les quartiers Katindo-Ndosho et Kyeshero, dans la partie ouest de la ville, et même sur l'axe Katoyi-Majengo, au nord.
La police s'est vite déployée pour tenter de dégager la route. Sur certains axes, des tirs de sommation ont même été entendus. Ce mouvement a entrainé la paralysie des activités socio-économiques. Boutiques et magasins sont restés fermer toute la matinée. Plusieurs écoles n'ont pas fonctionné.
L'élément déclencheur
Ces manifestations sont organisées pour s'opposer au programme de l'inhumation des personnes tuées lors des incidents violents du 30 août dernier. Cette inhumation devrait intervenir ce lundi 18 septembre au cimetière de Makao. Peu après l'annonce officielle du porte-parole du gouverneur, le lieutenant-colonel Guillaume Ndjike, à ce sujet, des mouvements citoyens et un autre groupe informel dénommé "Collectif de Deuil des victimes du 30 août" ont estimé que la décision a été prise unilatéralement sans consultation des familles des victimes.
Ces jeunes exigent non seulement la libération de tous les survivants de ces incidents violents, interpellés par la justice militaire ; mais aussi la déclaration d'un "jour de deuil" par le Gouvernement, avant de planifier l'enterrement.
La cour militaire du Nord-Kivu avait ordonné, au cours de son audience du 16 septembre, l'inhumation des corps des victimes de cette répression sanglante présumée contre les adeptes de la secte « la foi naturelle judaïque messianique vers les nations » qui se font aussi appeler « Wazalendo ».
Ce lundi à midi, si les barricades étaient dégagées par la police sur différentes artères routières, un déploiement important des militaires et policiers demeurait dans tous les coins chauds de la ville.