Dr Cheikh Tidiane Gadio, leader du mouvement « Luy jot jotna » officialise sa rupture avec la coalition au pouvoir, Benno Bokk Yakaar, en déclarant sa candidature à la présidentielle du 25 février prochain, le samedi 16 septembre dernier. Dans son message, l'ancien ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères (avril 2000 - octobre 2009) entend incarner le candidat de la « reconstruction du tissu national sénégalais abimé en bien des endroits » au cours de ces dernières années.
Le leader du mouvement « Luy jot jotna », Dr Cheikh Tidiane Gadio rallonge la liste des candidats déclarés à la présidentielle du 25 février prochain issus de la coalition au pouvoir, Benno Bokk Yakaar. Ancien candidat malheureux à la présidentielle de 2012, Dr Cheikh Tidiane Gadio par ailleurs ex-ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères (avril 2000 - octobre 2009) a annoncé sa candidature le samedi 16 septembre dernier, à travers une déclaration diffusée par une chaine de télévision de la place. Dans ce monologue, le leader du mouvement « Luy jot jotna », Dr Cheikh Tidiane Gadio s'est présenté comme un candidat de la « reconstruction du tissu national sénégalais abimé en bien des endroits » au cours de ces dernières années. « Notre pays doit reconquérir son statut de modèle d'un Etat de droit, de démocratie, d'une terre des libertés politiques, publiques et civiles, d'une terre de paix et de concorde », a-t-il lancé.
Poursuivant son propos, l'ancien candidat malheureux à la présidentielle de 2012 qui avait renoncé à se présenter en 2019 pour soutenir la réélection de l'actuel chef de l'Etat qu'il a rejoint en 2018, a promis dans le cadre de son programme de développement économique et social de combattre le « gap immense des inégalités sociales dans notre pays » en vue de mettre fin aux fractures sociales et toutes les exclusions » dans notre pays. Pour se faire, il a annoncé l'élévation des ministères de l'agriculture, de l'éducation et de la santé, au rang de ministères de souveraineté au même titre que les affaires étrangères et les forces armées ». Ceci pour, dit-il, réaliser la « révolution agricole du Sénégal tant rêvée par l'illustre président Mamadou Dia ». « Seule une telle révolution nous mènera à l'autosuffisance alimentaire et va créer un surplus de richesses pour baliser la voie à l'industrialisation indispensable de notre pays. Je lancerai au moins 5 agropoles pour commencer et pour inspirer toute l'Afrique sur le fait que le salut passe d'abord et avant tout par l'agriculture », a-t-il également annoncé.
La fin de l'hyper-présidentialisme d'inspiration monarchique
Abordant la question de la gouvernance démocratique, le candidat du mouvement « Luy jot jotna », Dr Cheikh Tidiane Gadio, a aussi promis de s'attaquer si les Sénégalais lui accordent en majorité leur confiance en février 2024 à « l'hyper-présidentialisme d'inspiration monarchique », érigé en système de gouvernance politique au Sénégal depuis les événements de 1962. En effet, estimant que ce système a fait « beaucoup de tort à notre démocratie, décrédibilisé nos institutions et désacralisé notre constitution », le candidat Gadio 2024 dit que sous sa présidence, le pouvoir exécutif ne sera plus concentré entre les mains du président de la République.
« Tous les mécanismes de décision et d'exercice du pouvoir tournent autour du « président-roi » ! J'y mettrai un terme radical. Le pouvoir exécutif sera réparti entre le président de la République et un Premier ministre qui ne dépendra pas du seul bon vouloir et des humeurs du chef de l'état. Le Premier ministre aussi aura une légitimité populaire puisque élu député et proposé par la majorité parlementaire à l'approbation et à la nomination par le Chef de l'état.
Le parlement aura l'obligation de proposer une femme et un homme au choix du chef de l'Etat. », a annoncé le leader du mouvement du « Luy jot jotna ». Qui précise par ailleurs que les « avancées et les réalisations de la gouvernance Abdou Diouf, Abdoulaye Wade et Macky Sall seront consolidées et poursuivies selon la perspective d'un pouvoir inspiré par les valeurs de la gauche humaniste et panafricaniste, adossée sur une forte alliance des forces populaires et progressistes en rupture avec la mondialisation capitaliste sauvage et les aléas dévastateurs du libéralisme triomphant ».
Loin de s'en tenir-là, le candidat Gadio a par ailleurs annoncé le lancement d'une plateforme dénommée « seen égalité » pour dit-il, favoriser « une nouvelle gouvernance souveraine, panafricaniste, féministe, écologiste et sociale, promue par d'éminents patriotes africains amenés par Aziz Salmone Fall.