Après avoir suspendu la délivrance de visas pour les étudiants et artistes du Niger, du Burkina et du Mali, la France a décidé, le 16 septembre, d'interdire les adoptions d'enfants burkinabés.
Les actes de défiance entre la France et le Burkina Faso ne cessent de se multiplier. Le ministère français de l'Europe et des Affaires étrangères a pris un arrêté suspendant toutes les procédures d'adoption internationale concernant des enfants ayant leur résidence habituelle au Burkina Faso par toute personne résidant habituellement en France.
Cette mesure ne s'applique pas « aux procédures ayant donné lieu, à la date de la publication du présent arrêté, à un apparentement par l'Autorité centrale burkinabée pour la mise en oeuvre de la Convention de La Haye du 29 mai 1993 », est-il précisé dans un arrêté.
La décision intervient dans un contexte plutôt tendu depuis plusieurs mois entre la France et son ancienne colonie en Afrique de l'Ouest. La situation s'est davantage compliquée après le coup d'Etat intervenu au Niger qui a entrainé une position raide de la France. Le Burkina Faso s'est rangé du côté du Niger alors que la France soutient la CEDEAO et lui assure un appui même logistique en cas de déploiement d'une force militaire sous-régionale dans le pays.
Rappelons que le 13 septembre, la diplomatie française a interdit, de concert avec le ministère de la Culture, l'invitation sur le territoire français des artistes, étudiants ou chercheurs ressortissants du Mali, du Burkina Faso et du Niger et a suspendu toute coopération culturelle avec ces trois pays.
Le 15 septembre, le Burkina Faso a décidé d'expulser l'attaché militaire de l'ambassade de France dans le pays, lui enjoignant de quitter le territoire sous deux semaines. Motif : le gouvernement burkinabé lui reproche des « activités subversives ».