D'importants dégâts matériels enregistrés suite au sinistre survenu au matin du 16 septembre et qui n'a causé aucune perte en vies humaines.
Tima Mbakop et sa famille sont sans abri depuis le matin du 16 septembre. Le drame survenu ce matin-là en est la cause. En effet, relate-t-il, il a été contacté par son épouse aux environs de 7h. Elle lui annonçait que leur maison s'était effondrée sous le poids du mur de la maison bâtie au-dessus de la leur... Son domicile fait partie de plusieurs autres construits sur ce site escarpé et potentiellement dangereux. « Quand je partais au travail hier [le 15 septembre, Ndlr], j'ai constaté que le sol qui soutenait le mur commençait à se disloquer. Conscient du danger qui se dessinait, le propriétaire a même commencé à casser la maison avant que celle-ci ne s'écroule », témoigne Tima Mbakop.
En réalité, une autre catastrophe a été évitée grâce aux mesures prises par les autorités locales qui, informées du danger, avaient exigé le déguerpissement de ses occupants. « Après l'effondrement que nous avons enregistré [à Ndoghem], qui a causé la mort de 41 personnes, nous étions informés de ce qu'au niveau du quartier Nyalla-Parizo, un des murs de ce bâtiment avait lâché. Nous avons instruit le sous-préfet de la localité de demander aux populations habitant cet espace de le libérer. Heureusement, elles ont obéi. Le bâtiment a lâché en broyant au passage un second bâtiment plus bas », a expliqué le gouverneur du Littoral, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, présent sur le site du sinistre ce 16 septembre avec son état-major et le maire de la ville, Dr Roger Mbassa Ndinè.
La zone non constructible est un ravin inaccessible aux engins en cas de catastrophe. « L'intervention ne peut pas se faire à cet endroit parce que les constructions sont anarchiques. Pour qu'on intervienne ici, il faut nécessairement casser des maisons », a indiqué Samuel Dieudonné Ivaha Diboua. A la suite du drame de « Mobil Guinness, et de la réunion tenue à Yaoundé avec le Premier ministre, le maire de la ville a lancé une campagne de recensement d'immeubles menaçant ruine à Douala. Et le gouverneur a demandé aux propriétaires des immeubles recensés et à leurs habitants de prendre les dispositions idoines afin d'éviter d'autres morts.
« Nous voyons d'autres bâtiments prêts à écraser au passage d'autres maisons. Nous demandons aux propriétaires de prendre des dispositions pour libérer ces espaces (...). Cette zone est inconstructible ! », a martelé le gouverneur. M. Tima, quant à lui, dit espérer une aide des pouvoirs publics, lui qui n'a pas fini de rembourser le crédit bancaire contracté pour la construction de sa maison aujourd'hui réduite à un tas de gravats. Les fortes précipitations enregistrées ces derniers jours ainsi que les malfaçons techniques du bâtiment seraient parmi les causes du sinistre.