Dakar — Quatre nouveaux sites africains, deux naturels et deux culturels, ont été classés Patrimoine mondial de l'Unesco par le comité en charge de la question au sein de l'agence onusienne, a appris l'APS.
Il s'agit pour les sites naturels du massif forestier d'Odzala Kokoua, situé dans le parc national du Congo, qui abrite l'une des plus importantes populations d'éléphants d'Afrique centrale et des forêts sèches de l'Andrefana, à Madagascar.
Ils figurent sur la liste pour leur biodiversité exceptionnelle qui accueille des espèces de lézards ou encore d'oiseaux uniques au monde.
Dans son classement, le comité du Patrimoine mondial qui se réunit à Djeddah, en Arabie Saoudite a également choisi des espaces naturels africain en raison du mode vie traditionnel qui y sont menés.
C'est notamment le cas de deux sites en Ethiopie : Gedeo, où l'on trouve des forêts sacrées et des stèles mégalithiques et le parc national des monts Balé.
"L'objectif de ce classement est d'identifier et protéger des sites culturels et naturels qui présentent une valeur exceptionnelle pour l'humanité", a rappelé le comité.
En Afrique de l'Ouest, le site du Koutammakou, situé dans le nord-est du Togo, classé depuis 2004, vient d'être élargi au Bénin voisin, couvrant ainsi l'ensemble du territoire de la population batammariba et ses maisons-tours traditionnelles.
L'ile touristique tunisienne de Djerba n'est pas en reste, du fait de son schéma de peuplement remontant au IXe siècle, conçu pour s'adapter à un environnement pauvre en eau.
Deux autres sites sont à l'étude pour leur inscription au Patrimoine de l'Unesco, parmi lesquels ceux commémorant le génocide des Tutsis au Rwanda, en 1994.
Pour cette session, le Comité du Patrimoine mondial de l'Unesco est chargé d'examiner 53 candidatures déposées en 2022 et 2023.
Il se réunit à Riyad depuis le 10 septembre, et ce, jusqu'au 25 septembre.
Avant ces quatre nouvelles entrées, seulement 12% des sites inscrits au patrimoine mondial de l'Unesco se trouvent en Afrique.