C'est un calme inquiétant qui règne depuis le week-end dernier dans la Capitale. On sent que les acteurs de la vie politique se préparent à une confrontation d'idées assez violentes, pouvant déboucher sur des heurts entre eux.
Les citoyens, pour le moment, ne prennent pas part directement au débat, mais sont sensibles aux arguments qu'on leur présente. Ils sont de moins en moins enclins à cette passivité où ils ont été cantonnés depuis. Cependant, ils veulent ne pas sortir du cadre légal et ont envie de voir leurs élus faire entendre leurs voix et utiliser leurs prérogatives pour mettre fin au statu quo actuel.
Un mouvement de protestation qui est en train de naître
Depuis deux semaines, le scénario des élections est en train de se mettre en place. La HCC a publié une liste de candidats ayant satisfait à toutes les pièces requises. Les arrêts que l'institution a rendus ont été contestés par plusieurs candidats, mais ils ne sont susceptibles d'aucun recours. Néanmoins, une certaine défiance s'est installée et les critiques se sont multipliées. Certains sont même allés jusqu'à demander sa dissolution.
Onze candidats se sont constitués en collectif et ont déposé des requêtes qui ont été rejetées. Mais cela n'a fait que renforcer leur détermination dans la mise en place d'un processus électoral fiable, pouvant mener à une élection libre et transparente.
L'installation d'un gouvernement collégial après la démission du président-candidat suite au désistement du président du Sénat n'a fait que renforcer la contestation du collectif. Sur les réseaux sociaux, les interpellations ont fusé, montrant l'existence d'une certaine exaspération.
Le ton est monté entre partisans du régime et opposants. Les débats qui ont eu lieu sur les plateaux de télévision ont permis aux citoyens de forger leur jugement sur l'évolution de la situation actuelle. On sent poindre un désir de changement et une envie de s'exprimer. On apprend qu'une organisation est en train de se mettre en place pour canaliser ce mouvement.