Malgré les interminables débats sur la prochaine élection présidentielle, et les polémiques sur l'intérim de la présidence de la république, les relations avec les bailleurs de fonds se poursuivent.
Une réunion technique entre les techniciens malgaches et ceux du Fonds Monétaire International (FMI) se tient à partir de cette semaine.
Préliminaires
Il s'agit plus exactement d'une réunion virtuelle qui est cependant d'une importance particulière dans la mesure où les deux parties vont discuter des préliminaires pour la prochaine mission de revue de la Facilité Elargie de Crédit (FEC), qui se tiendra normalement courant novembre prochain. Une revue qui se concentrera notamment sur les performances en matière de recettes fiscales et de dépenses budgétaires. Le FMI évaluera, lors de cette 5ème mission de revue de la FEC, la réalisation des réformes structurelles convenues notamment dans le secteur de l'énergie pour lequel le cas de la JIRAMA sera suivi avec une attention particulière.
Sur ce point, l'on apprend que malgré la situation encore très difficile dans laquelle se trouve la compagnie nationale d'électricité, certaines avancées ont été constatées notamment en matière de transparence puisque la Jirama est actuellement en mesure de fournir un rapport mensuel des charges et des recettes. Le secteur de la distribution pétrolière sera également suivi de près par le FMI qui continue encore et toujours l'application d'un mécanisme d'adaptation des prix.
Confiance
Quoiqu'il en soit, la tenue de cette mission témoigne de la confiance et de la volonté du FMI d'appuyer Madagascar dans les efforts entrepris pour sa relance économique. On rappelle que la dernière mission de revue a débouché sur le déblocage de la quatrième tranche de la FEC, d'un montant de 32,7 millions de dollars destinés à couvrir les besoins de financement extérieur et budgétaire.
Jusqu'à présent, le total des décaissements au titre de la FEC est de 228 millions de dollars. En principe, un décaissement du même montant est prévu pour cette 5ème revue. Du moins si les négociations ne sont pas perturbées par d'éventuels troubles électoraux. Un schéma que personne ne souhaite car il sera difficile de rétablir les relations avec les bailleurs de fonds si elles venaient à se rompre suite à une crise politique.