La 78ème session ordinaire de l'assemblée générale des Nations Unies débute aujourd'hui, mardi 19 septembre, au siège de l'ONU à New York. Elle devra s'achever une semaine après, soit le mardi 26 septembre prochain. Ce rendez-vous en est un pour certains Chefs d'Etat et de gouvernement, qui se trouvent fin mandat, de dire adieu à leurs collègues. Mais par contre, d'autres qui ont tenté de modifier leur constitution pour briguer un nouveau mandat, sont assurés de revenir à New York en 2024. D'autres encore se regroupent dans le lot de ceux qui ne veulent pas entendre parler des élections dans leurs pays, se considérant comme dirigeants ad vitam. Tous se retrouvent à cette 78ème session des Nations Unies.
La République démocratique du Congo est alignée en 12ème position au deuxième jour du débat général. Félix Tshisekedi est attendu pour son grand oral demain mercredi 20 septembre à 21 heures, heure de Kinshasa. A trois mois des élections, le Président de la RDC devra répondre aux diverses interrogations des partenaires du gouvernement congolais. Kinshasa se montre déterminé à respecter le cycle électoral que lui impose la constitution. Les pressions visant à obtenir un report en organisant un dialogue n'était finalement qu'un coup d'épée dans l'eau.
La République démocratique du Congo entend se crédibiliser en ce moment où l'on parle de l'amélioration du climat des affaires pour attirer les investisseurs. Elle vend son image à travers le monde dans son effort à lutter contre la corruption et à disposer d'un appareil judiciaire qui puisse permettre l'avènement d'un Etat de droit.
Entretemps, le gouvernement congolais appelle à un retrait accéléré des casques bleus. Les autorités congolaises leur reprochent de ne pas faire assez après plus de 20 ans. Ce, en dépit d'un budget colossal et d'une importante logistique qui leur permettaient de faire face à toutes les éventualités en temps réel.
Le mandat renforcé de cette mission des Nations Unies, visant à sécuriser la population civile et à apporter un appui subséquent aux FARDC, sera de nul effet. Le Secrétaire général Antonio Guterres a préféré aborder la question en tête-en- tête avec Félix Tshisekedi et fixer les contours d'un rapprochement avec Paul Kagame.
Pareilles rencontres de New York sont généralement une occasion de se parler sans protocole de certaines questions d'intérêt commun. Des lobbies s'activeraient à permettre une rencontre entre Tshisekedi et Kagame en vue de booster la paix dans cette partie trouble de l'Afrique de l'Est.
L'opposition en RDC qui entreprenait, à l'époque, des démarches parallèles pour faire du boucan, en pareille circonstance à New York, préfère se concentrer aux prochaines élections. Comme si les dés de prochaines échéances électorales étaient déjà jetés.