Le bourgmestre de la commune de Mulekera de la ville de Beni (Nord Kivu), a interdit toute activité des groupes dits de « vigilance » dans son entité.
Le commissaire supérieur Dieudonné Ngongo Mayanga, justifie cette décision par le souci de mettre fin aux actes contraires à la loi que posent ces groupes envers la population et les services de sécurité.
Selon lui, ces groupes tracassent la population, se substituent aux services de sécurité et parviennent même à ôter la vie à certaines personnes qu'ils jugent suspectes sans carte d'identité.
Le commissaire supérieur Dieudonné Ngongo Mayanga explique le bienfondé de sa décision :
« Si nous sommes arrivés à prendre cette mesure, c'est par rapport aux méfaits constatés dans le fonctionnement de ces groupes de vigilance, que je mets entre guillemets. Puisque comme vous le savez, les groupes de vigilance, c'était le souhait exprimé par le Président de la République lors de son adresse à la Nation l'année passée. Les jeunes se sont organisés à leur manière pour commencer à poser des actes qui très souvent sont à l'encontre de la loi. Nous leur avons demandé de se faire identifier auprès des autorités de base, ils ne l'ont pas fait. Maintenant, ils ont fonctionné de leur manière. Nous avons enregistré beaucoup des bévues, beaucoup de plaintes de la part et de la population et de nos service ».
Selon le bourgmestre, l'idée du chef de l'Etat était qu'ils puissent se constituer en groupes de vigilance pour accompagner les services de sécurité.
Or, les services de sécurité sont des victimes du fonctionnement des groupes de vigilance et beaucoup de plaintes sont enregistrées au sein de la population.