L'Assemblée législative de transition vient de donner son feu vert pour l'envoi de troupes au Niger. Ce mardi, à l'unanimité, les 71 membres de l'organe législatif ont voté pour que le pays envoi des militaires sur le territoire nigérien. La durée de la mission du contingent militaire est de trois mois renouvelable. Ce déploiement sera financé par le Burkina Faso car il participe à la lutte contre le terrorisme. Il y a quelques semaines, le gouvernement avait adopté en conseil des ministres un projet de loi pour l'envoi de troupes au Niger.
À travers ce vote, les membres de l'Assemblée législative de transition offrent un cadre juridique au gouvernement pour l'envoi de troupes au Niger. Ni la date du déploiement, ni le nombre de soldats ne sont encore connus.
« Des gouvernants se sont engagés pour attaquer un pays frère, un pays avec lequel nous sommes censés vivre ensemble. C'est à partir de cela que nous verrons comment déployer des contingents », a précisé le colonel major Kassoum Coulibaly. Pour le ministre de la Défense, il s'agit d'un acte de solidarité envers un pays frère. « Quand la case de votre voisin brule, songez comment lui apporter un seau d'eau ou du sable pour l'aider à éteindre le feu », a poursuivi le colonel Kassoum Coulibaly.
Il s'agit selon le ministre d'éviter que le Niger subisse le même sort que le Mali ou la Lybie. Pour l'heure aucun soldat burkinabè n'est présent sur le sol nigérien dans le cadre de cette assistance, précisent les autorités. Pour le colonel Coulibaly, le Burkina Faso est pour l'instant en phase de préparation et espère en rester là. Mais le pays réagira en cas d'intervention de la Cédéao au Niger ou d'une violation de l'article 2 de la Charte des Nations unies.