<strong>Addis Ababa — Il a été indiqué que la 4e édition de l'AAPHCE est une plateforme incontournable pour les exposants, qui pourront y présenter leurs dernières technologies, pratiques et outils innovants en matière de réduction des pertes et déchets alimentaires après récolte.
Le congrès de cette année se tient sous le thème "Gestion durable après récolte : Stimuler le commerce agricole intra-africain et renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle".Le congrès a pour but de s'attaquer au problème critique des pertes et gaspillages alimentaires sur le continent africain.
Josefa Leonel Correia Sacko, commissaire de l'UA chargée de l'agriculture, du développement rural, de l'économie bleue et de l'environnement durable a dévoilé que ce congrès se tient à un moment où le monde est confronté à des niveaux sans précédent de faim et de malnutrition à l'échelle mondiale, mais notamment en Afrique.
"Malgré nos efforts collectifs pour atteindre la sécurité alimentaire mondiale, les pertes et gaspillages alimentaires, en particulier les pertes post-récolte, restent un défi pour le développement en Afrique".a révélé la commissaire.
Selon elle, plus de 800 millions de personnes (dont 278 millions pour l'Afrique) sont confrontées à la faim dans le monde alors que 30 % de la nourriture produite pour la consommation humaine est gaspillée ajoutqnt que des efforts urgents et concertés sont nécessaires pour préserver les récoltes pour la consommation humaine et sauver l'environnement.
Elle a mentionné que la perte et le gaspillage de nourriture restent un défi majeur dans les efforts déployés pour assurer la sécurité alimentaire en Afrique en exacerbant l'insécurité alimentaire, réduisant les revenus des agriculteurs et des communautés, gaspillant les précieuses ressources en terre, en eau et en énergie en utilisant des ressources sans générer de bénéfices pour l'homme et augmentant les effets de serre sur l'environnement.
Des rapports récents de la FAO et du PNUE montrent que les pertes après récolte en Afrique restent inacceptables, avec des pertes estimées à 14 % et des déchets à 17 %.
Solomon Rutega, secrétaire général de l'Organisation interafricaine du café, a, pour sa part, noté que le sous-secteur du café en Afrique est toujours entravé par un certain nombre de contraintes structurelles interdépendantes, y compris dans la chaîne de valeur, en particulier celles liées à la faiblesse de la production et de la productivité des exploitations, à la mauvaise gestion post-récolte et au manque d'infrastructures.
Il a souligné qu'une gestion post-récolte efficace joue un rôle essentiel pour relever certains des défis mentionnés, en particulier pour stimuler le commerce interafricain du café en améliorant la qualité, la quantité, l'intégration de la chaîne d'approvisionnement et la valeur ajoutée.