Un atelier de deux jours est ouvert à Sédhiou hier, lundi 18 septembre dans le but d'élaborer un plan stratégique de résilience face aux chocs exogènes qui étranglent l'économie nationale et les propensions de la souveraineté alimentaire.
C'est une initiative du Cadre national de concertation des ruraux (CNCR) de concert avec les acteurs non-étatiques. Les grandes décisions seront consignées dans une feuille de route en même temps que celles produites dans d'autres régions et qui aideront sans doute à la prise de décision sur les orientations en matière de sécurité alimentaire au Sénégal.
Face à la crise économique persistante née de la survenue de la pandémie à coronavirus suivie de la guerre dans le Donbass entre la Russie et l'Ukraine, les membres du Cadre national de concertation des ruraux (CNCR) et les acteurs non-étatiques du Sénégal ont engagé une recherche de stratégie durable à la souveraineté alimentaire. C'est tout le sens de cet atelier de deux jours ouverts hier, lundi 18 septembre à Sédhiou et qui regroupe diverses organisations paysannes et de la société civile. Amadou Mactar M'bodji, le secrétaire général du CNCR note que «c'est surtout pour travailler sur les mécanismes de la souveraineté alimentaire par ces concertations inclusives pour que les différents acteurs à la base puissent participer à la mise en oeuvre». «Et in fine, nous allons produire un document solide en termes de propositions à remettre à l'Etat », déclare-t-il.
Quatre thématiques sont à l'étude et dont les résultats doivent aboutir à la formulation des stratégies de résilience et d'autosuffisance alimentaire a ajouté Amadou Mactar M'bodji du CNCR.
«Il s'agit du foncier, du financement, l'emploi des jeunes et sur la loi d'orientation agro-sylvo pastorale que nous devrons vraiment évaluer car cette loi a été créée en 2004. Et dans cette dynamique, nous osons espérer que le Sénégal pourra atteindre les objectifs de l'autosuffisance alimentaire et pour tous les produits cultivés au Sénégal ».
Certes, les contraintes ne manquent pas, relève Mamadou Mansour Seck le président du cadre régional de concertation des ruraux de Kolda, mais il s'empresse d'inviter ses pairs à une organisation interne pour atteindre ces objectifs. «Nous sommes un regroupement d'acteurs venus d'horizons divers. Donc, il y a lieu de créer une synergie et voir la possibilité de s'autofinancer d'abord au lieu d'attendre toujours de l'extérieur. L'Etat aussi doit nous aider car nous faisons face à des contraintes majeures malgré l'accompagnement de l'Etat. Il s'agit notamment de l'accès au financement et à la terre, la divagation et les poches de sécheresse entre autres», a indiqué Mamadou Mansour Seck du CRCR de Kolda.
Les conclusions feront l'objet d'un document cadre pour aider les décideurs à mieux s'orienter sur les enjeux et les priorités spécifiques à chaque zone du pays.