Le Président de la République, Felix Tshisekedi s'est refusé, mardi 19 septembre, de commenter l'arrestation du journaliste Stanis Bujakera puisqu'il s'agit d'une affaire judiciaire en cours.
« Ce serait hyper maladroit de ma part d'oser faire un commentaire là-dessus », a déclaré le Président de la République à la presse lors d'une conférence de presse, mardi, à New York (Etats-Unis).
Il dit respecter la séparation des pouvoirs entre la justice et l'exécutif.
Le chef de l'Etat affirme plutôt se soucier du respect des droits de la défense pour que la justice soit convenablement rendue.
« Je tiens à la séparation des pouvoirs. En même temps, je tiens au respect des droits de personnes qu'on interpelle, des personnes qu'on accuse », insiste le Président de la République.
Par ailleurs, Félix Tshisekedi regrette la situation que traverse le journaliste Stanis Bujakera et espère que la lumière sera faite sur cette affaire :
« J'ai de la sympathie pour ce jeune homme. Je regrette ce qui lui arrive, mais je ne peux pas faire entrave à la justice et ne pas permettre à celle-ci de faire toute la lumière ».
Stanis Bujakera Tshiamala, correspondant de Jeune Afrique à Kinshasa et directeur de publication adjoint du média en ligne Actualite.cd, avait été interpellé le vendredi 8 septembre le soir ; alors qu'il se trouvait à l'aéroport de Ndjili.
Selon des sources dignes de foi, le prévenu poursuit sa détention préventive en prison, en dépit de divers appels pour sa libération.
La justice campe sur sa position, lui reprochant d'avoir divulgué de « faux bruits » sur l'enquête en cours sur le meurtre de l'ancien ministre des Transports, Chérubin Okende.
Plusieurs associations des médias, des ONG, des diplomates et organisations internationales dont le Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l'homme ont plaidé pour la libération de Stanis Bujakera.