Au Cameroun, la rentrée scolaire est toujours perturbée par une grève d'enseignants regroupés au sein du mouvement « On a trop supporté » (OTS). Les grévistes ont annoncé le prolongement de leur mouvement de débrayage dans la plupart des établissements publics du pays.
Lancé en février 2022, le mouvement avait été suspendu en mars de la même année après une réponse du président de la République et des mesures gouvernementales. Cependant, selon les membres du mouvement, le gouvernement n'a pas tenu ses engagements et n'a pas montré la volonté de résoudre définitivement la crise qui affecte les enseignants.
Les deux revendications principales du mouvement sont la signature du statut spécial des enseignants et le paiement de toutes les dettes dues aux enseignants pour leurs promotions.
Selon une correspondance adressée à tous les enseignants du Cameroun, le mouvement a déclaré que la grève serait illimitée et ne pourrait être suspendue ou levée que si le gouvernement répond favorablement à leurs revendications
Des enseignants qui dénoncent par ailleurs les menaces et intimidations dont ils se disent victimes de la part des pouvoirs publics qui, à travers divers relais, auraient laissé courir le risque pour les grévistes de perdre leur matricule.
Pour mémoire, le mouvement « On a trop supporté » Ots avait lancé le 21 février 2022 l'opération craie morte pour une durée de trois jours. Mais la grève s'était étendue sur plusieurs semaines au détriment des élèves. Les revendications se résumaient à l'application du statut particulier de l'enseignant vieux de 22 ans ; au paiement des arriérés de salaire, à l'automatisation des avancements, à l'annulation immédiate du système d'avance de solde ; à la création d'une plateforme de mutation, d'affectation, au paiement total et immédiat des frais d'examen Obc.