Moussa Baldé, le ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et des innovations, a présidé hier, à Saly-Portudal, au nom du 1ier ministre l'ouverture de la 17ième conférence annuelle du cajou. Le thème retenu était "Durabilité de l'industrie du cajou africain. Evaluer le chemin parcouru et regarder vers l'avenir ".
Au cours de la conférence, le point a été fait sur la production africaine de cajou et les performances enregistrées au niveau mondial. Des statistiques très révélatrices, la Côte d'Ivoire s'illustre avec une production de 1 220 000 tonnes de cajou avec le rang de 2ième exportateur du produit. Cette production est écoulée à l'état brut entre 80 et 90 % dans le marché. La rencontre a permis de mettre en relief les points forts et les points faibles autour de la production et de la transformation de l'anacarde au niveau régional et continental. Selon le ministre de l'Enseignement supérieur, l'ouverture de la 17ième conférence annuelle s'est tenue en présence de Kobenan Kouassi Adjoumani, ministre d'Etat de l'agriculture et du développement rural de la Côte d'Ivoire.
Il a signalé le caractère non fortuit du choix du Sénégal car le pays de la Téranga avait mis en place, il y a quelques années, l'Interprofession de l'anacarde .Selon lui, la Côte d'Ivoire a fait des bonds énormes en matière de production et de gestion de l'anacarde. Il a souligné que celle du Sénégal n'atteignait pas encore les 100 000 tonnes .Son voeu et de voir la production d'anacarde boostée dans l'ensemble des pays de la sous-région et l'ouverture d'une saine concurrence. Il a loué les 100 000 emplois créés au Sénégal. Le ministre d'Etat ivoirien de l'Agriculture et du développement rural a souhaité la consolidation et le renforcement des acquis pour une bonne promotion de l'anacarde.
Il a rappelé les rangs occupés par la Côte d'Ivoire, premier producteur d'anacarde et deuxième pays exportateur d'amande au monde. A l'en croire, le ministre d'Etat ivoirien a émis le voeu de ne pas voir les pays de la sous-région seuls dans la volonté affichée de faire des avancées. Son intention est de pousser le Sénégal à faire des efforts pour suivre le chemin et le parcours de la Côte d'Ivoire pour une production accrue et une promotion de la transformation de l'anacarde. A l'en croire, la noix d'acajou doit pouvoir nourrir son homme en Afrique car si la volonté de produire à grande échelle est affichée, elle doit être suivie d'une volonté de faire de la transformation en grande quantité, une plus-value pour les producteurs afin de leur permettre d'avoir des gains substantiels. Par conséquent, ces dispositions prises, selon lui, vont mettre fin aux difficultés des hommes et des femmes de la chaîne de valeur de la filière anacarde..