Une menace de trouble plane-t-elle dans la capitale ? La récente décision de l'Etat laisse entendre qu'une telle situation est à craindre pour qu'il prenne les dispositions nécessaires dans ce sens. En tout cas, la réunion des membres de l'OMC - National qui a été dirigée par le Premier ministre, Christian Ntsay, en début de la semaine a mis en garde toute velléité de perturber le processus électoral en cours.
Les représentants de l'Etat, quant à eux, s'exécutent dans cette optique. A commencer par la capitale au sein de laquelle la tension politique commence à s'électrifier. Notamment, avec la vague « Angaredona » menée par plusieurs députés de l'opposition qui a fait du bruit depuis hier.
Récemment, la préfecture de police d'Antananarivo a réquisitionné les forces de l'ordre. Une telle décision, qui rappelle le mouvement des 73 députés en 2018, est prise dans une circonstance particulière afin de sécuriser la capitale et d'y maintenir l'ordre public.
La réquisition signée par Angelo Ravelonarivo, préfet de police d'Antananarivo, entend, en effet, mobiliser les éléments mixtes de l'armée, de la gendarmerie et de la police nationale sous la houlette du commandant du groupement de la gendarmerie Analamanga. Ces militaires vont sillonner tous les recoins de la capitale « durant une période indéterminée et jusqu'à nouvel ordre » précise la réquisition de la préfecture de police.
L'empreinte de Angelo Ravelonarivo, déjà en âge de la retraite, est, une fois de plus, lisible en cette période particulière. Son nom a été connu sous Rajaonarimampianina pour avoir acté la répression des manifestants pro-« députés 73 » en 2018.