*Pour le troisième exercice consécutif, le Premier Ministre Jean-Michel Sama Lukonde respecte le délai constitutionnel en déposant à l'Assemblée nationale le Projet de Budget 2024. Le Premier Ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, vient de déposer, ce 15 septembre 2023, à l'Assemblée nationale, le projet de Loi des finances 2024 évalué à 40.463 milliards de francs congolais, soit un accroissement de 24,7 par rapport au budget de l'exercice 2023 chiffré à 32.457 milliards de francs congolais.
Depuis son avènement à la tête du Gouvernement de la République, sous la mandature du Président Félix Tshisekedi, le Premier Ministre Sama Lukonde a instauré et pérennisé la culture de l'excellence consistant à respecter les prescrits de l'article 126, alinéa 3 de la Constitution de la RDC qui consacre le dépôt du projet de la Loi des Finances au plus tard le 15 septembre. C'est chose faite, le Gouvernement Sama Lukonde a encore observé cette règle.
En présence des membres du Bureau de l'Assemblée nationale avec à leur tête le Président Christophe Mboso et de quelques membres de l'exécutif national, le Premier ministre a déposé tous les documents accompagnants le Projet de Budget 2024.
Ce projet de Loi des finances 2024 contient un Budget présenté en équilibre, en recettes et en dépenses, à hauteur de 40.463 milliards de francs congolais.
Pour avoir déposé ce projet de Loi des finances dans le délai fixé par la Constitution, le Premier Ministre Sama Lukonde et tout son Gouvernement ont reçu les félicitations du Président de l'Assemblée nationale Christophe Mboso qui n'a pas manqué de rappeler que cette session parlementaire qui s'est ouverte, ce jour, est essentiellement budgétaire.
Se confiant à la presse, le chef du Gouvernement a retracé les grandes lignes du projet de budget 2024, avec les principales priorités.
« Je voudrais d'abord ici mentionner que c'est une obligation constitutionnelle. C'est l'article 126, alinéa 3 qui demande au gouvernement de la République de déposer le projet de budget au plus tard le 15 septembre de l'année. Et dans ce cas précis, trois rendez-vous pris par le Gouvernement que je dirige, 15 septembre 2021, 15 septembre 2022 et aujourd'hui 15 septembre 2023. Nous venons de présenter le budget dans le respect de la Constitution. Ici, je voudrais revenir sur les priorités qui nous ont toujours été assignées par son Excellence Monsieur le Président de la République en ce qui concerne ces questions budgétaires. Et là, nous devons plus mettre un accent sur les attentes de la population.
Nous avons le secteur de la Défense qui, lui, sans cesse demande à ce que nous puissions lui allouer le plus de moyens possible par rapport aux Fonds du secteur de la Défense et même sur la question des obligations que nous avons par rapport au nouveau cadre que nous avons. Vous savez que nous avons pris un engagement pour la force de la réserve de la Défense. Et donc, tout cela est pris en compte. À côté de cela, nous avons deux autres secteurs qui viennent immédiatement après : la question de la gratuité de l'enseignement qui doit se poursuivre, qui a déjà porté des fruits et qui pourrait justement demander à ce que nous puissions mettre encore plus de moyens.
C'était près de 6 millions d'élèves qui ont bénéficié de cette gratuité. Au niveau de la santé, notre troisième priorité, nous avons voulu aussi rencontrer cette question de la couverture santé universelle avec cette innovation sur la gratuité de la maternité et le suivi post-accouchement. Et donc, nous avons alloué suffisamment de moyens pour suivre ce programme qui est aussi une obligation comme celle de la gratuité de l'enseignement », a déclaré le Premier Ministre Jean-Michel Sama Lukonde.
La poursuite des réformes, notamment la mise en œuvre du PDL-145 territoires, est aussi de mise à travers le Projet de Budget 2024.
« Le reste des moyens, c'est par rapport à ces engagements relatifs aux différentes réformes. La diversification de notre économie avec plus de moyens à l'agriculture, à la pêche et l'élevage, avec les nouvelles zones économiques spéciales et garder un accent sur les infrastructures. Vous savez que nous sommes très engagés sur le programme de développement local des 145 territoires et tous les jours, avec les assignations précises sur les routes de desserte agricole avec le ministère de Développement rural. Nous avons la garantie d'avoir plus de moyens dans ces investissements.
On parle de 54% en plus par rapport aux investissements. Nous voulons aussi nous assurer que dans les autres secteurs des réformes dans lesquelles nous sommes lancés, notamment la modernisation de notre administration publique, tous les jours, nous devons avoir plus d'inclusion salariale, l'amélioration des conditions salariales de nos fonctionnaires publics et aussi cette poursuite qui se fait pour la maîtrise de la masse salariale », a-t-il ajouté.
Un signal fort dans la diversification de l'économie, le projet de Budget 2024 réserve une part importante à la recherche scientifique.
« Nous n'oublions pas que nous avions aussi reçu les instructions directes de son Excellence Monsieur le Président de la République en ce qui concerne le secteur de la Recherche scientifique. Là aussi, pour procéder à la diversification de l'économie et nous permettre d'avoir de plus en plus des produits congolais, nous devons mettre un accent sur la Recherche scientifique avec 3% de budget alloués à ce secteur.
Voilà les grandes lignes. Il faut rappeler que dans le cadre des obligations que nous avons prises vis-à-vis de l'Assemblée nationale, concernant le Budget programme, nous avons sept ministères sectoriels qui, eux, vont déjà expérimenter cette approche de budget programme parmi lesquels l'Enseignement supérieur, la Défense, l'Agriculture, le Développement rural, la Santé etc », a souligné, en outre, le Chef du Gouvernement.
Enfin, le projet de Budget 2024 n'a pas omis le processus électoral auquel des fonds importants sont alloués.
« Nous gardons aussi un oeil sur la poursuite du processus électoral. Parce que nous souhaitons qu'il soit le plus complet possible. Nous allons avoir les législatives nationales, la présidentielle et les provinciales et une partie des élections locales. Nous allons garantir que pour le début de l'année prochaine, étant donné que c'était une demande de la CENI, que nous puissions avoir aussi les fonds à allouer sur la poursuite du processus électoral, d'abord au niveau local, mais aussi au niveau sénatorial », a conclu Premier Ministre Sama Lukonde Kyenge.