Lors de sa nouvelle assemblée générale tenue, hier, après un ajournement d'un jour, le SECES section Antananarivo a décidé de maintenir mordicus sa position : poursuivre l'arrêt des activités pédagogiques jusqu'à ce que les revendications émises par ce syndicat soient entendues.
Alors que les étudiants ont été informés la semaine dernière de la reprise imminente des activités pédagogiques, notamment les examens, lesquels sont à tenir avant la fin de ce mois afin de pouvoir terminer l'année académique en cours, quasiment rien ne se passe dans les salles de cours. Une série d'examens dans plusieurs départements sont programmés pour ce vendredi 22 septembre, mais les étudiants craignent que ces examens ne puissent pas avoir lieu.
En effet, les enseignants chercheurs du SECES section Antananarivo ont réaffirmé que leur mouvement est plus que jamais maintenu, en dépit des actes d'intimidation perpétrés à l'encontre du président du SECES Tana par des hauts responsables ministériels. « Ce qui a été affirmé à propos du président de notre syndicat est purement et simplement un acte d'intimidation car dire ne pas être responsable de ce qui pourrait arriver au président du SECES est une forme d'intimidation », ont affirmé les enseignants chercheurs syndicalistes, hier. Et d'ajouter qu'« il n'y a pas lieu de menacer le président du SECES car toutes les décisions prises par le syndicat sont celles de l'assemblée générale et en aucun cas les seules décisions du président ».
Revendications
L'essentiel des revendications du SECES section Antananarivo porte sur cinq points : le paiement des arriérés sur les heures complémentaires et les vacations du second semestre de l'année 2018-2019 et des années académiques 2019-2020 ; 2021 et 2022 ; le paiement des indemnités de recherche et d'investigation des chercheurs retraités depuis 2018 ; la communication verbale conjointe permettant de procéder au paiement des reliquats et rappels des trois décrets (2009-1214, 2009-1215 et 2009-1216 du 6 octobre 2009) ; le reclassement des enseignants chercheurs et la titularisation des professeurs, le dossier étant « gelé » au niveau de la primature ; et enfin, les cinq projets de décrets permettant d'appliquer la loi n° 2021- 005 modifiant et complétant certaines dispositions de la loi n° 95 - 023 du 06 septembre 1995 et de la loi n° 2003-008 du 05 septembre 2003, portant statuts des enseignants-chercheurs et chercheurs-enseignants de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique. « Ces projets de décrets sont prévus d'être intégrés à l'ordre du jour du conseil de gouvernement/ministres de ce mercredi 21 septembre 2023, et notre décision de cesser ou de maintenir le mouvement est suspendue à l'issue que donnera le conseil à ces projets de décrets. Sur ce point, le SECES sera fixé bien assez tôt.