Dur. Les consommateurs ne savent plus à quel saint se vouer face à la hausse vertigineuse des produits de première nécessité constatée dans les marchés de quartier.
Plus particulièrement pour le riz qui a tendance à devenir une espèce en voie de disparition dans les habitudes alimentaires de bon nombre de ménages malgaches en raison de son inaccessibilité en termes de prix.
Particulièrement difficile
« J'ai essayé le riz importé par le SPM, mais le problème c'est que la qualité ne suit pas, son prix est relativement bas, du moins comparé à la variété de local », témoigne cette mère de famille. D'ailleurs certains épiciers de quartier évitent de distribuer ce riz importé de basse qualité. « Non seulement, c'est du riz de mauvaise ou de moyenne qualité, mais il arrive parfois que les sacs ont déjà été sondés, la quantité diminue », explique N.R un épicier qui, avec ses plusieurs années d'expérience dans le marché de proximité, craint une période de soudure particulièrement difficile.
Et pour cause, les prix ne cessent d'augmenter, ces dernières semaines, sur le marché du riz de moyenne et de bonne qualité. Ces prix varient de 2 800 ariary le kilo pour la moyenne qualité à 3 200 ariary pour le riz de luxe importé. Le prix du Makalioka a également grimpé avec pas moins de 3 000 ariary le kilo. Il en est de même des variétés de riz rouge local vendu généralement entre 3 000 ariary et 3 200 ariary le kilo selon la qualité.
Importation massive
En somme, le pire est à venir si des solutions pérennes ne sont pas trouvées pour freiner cette flambée des prix. On rappelle que le gouvernement a récemment opté pour un système d'importation massive pour temporiser justement cette hausse vertigineuse des prix du riz local. Ainsi, 15 950 tonnes de riz ont été déchargées récemment à Toliara à bord du bateau Lucky Gate. D'autres importations sont également attendues. D'après des opérateurs de la filière riz, des efforts restent à faire notamment dans le contrôle avant importation du riz importé afin d'éviter que Madagascar ne devienne un dépotoir de riz de mauvaise qualité.
Par ailleurs, un assainissement du système d'importation et de distribution s'impose afin que la filière riz ne soit pas l'apanage de ces opérateurs qui ne pensent qu'à faire le maximum de profit au grand malheur des consommateurs qui n'ont plus le coeur à entonner la chansonnette « vary ihany hoy aho ny anay Malagasy ».