Madagascar: Le manque de fournitures scolaires perturbe la rentrée

À la troisième semaine de l'année scolaire, la plupart des élèves n'ont pas encore de fournitures scolaires complètes. Beaucoup attendent les kits distribués par les philanthropes.

Lueur d'espoir pour les élèves de l'École primaire publique à Fitroafana Talatamaty. Les yeux de Sitraka, une élève de la classe de 7e de cette école, ont brillé de joie, lorsque le personnel d'une usine de vêtements de travail, la Société E-toile, implantée dans leur quartier, a débarqué dans son école, avec des fournitures scolaires, hier. « J'espère qu'ils ont apporté des cahiers pour compléter mes fournitures. Je n'en ai que douze, alors qu'on devrait en avoir quinze », a-t-elle murmuré. La plupart des élèves de cette école n'ont pas de fournitures scolaires complètes.

Trois semaines après la rentrée scolaire, certains vont à l'école avec quatre cahiers sur les neuf nécessaires. D'autres n'ont ni crayon ni stylo de couleurs. D'autres encore n'ont pas d'ardoise. « Le fait de ne pas avoir de fournitures complètes perturbe les élèves. Ils en ont honte. En plus, ils doivent se lever tout le temps, pour quémander des crayons, des crayons de couleur, des stylo, à leurs camarades, et cela perturbe toute la classe », lance une enseignante de cette école.

Sitraka nous confie, par exemple, qu'elle ne veut pas que ses amis sachent qu'elle manque de fournitures, et pour cela, elle écrit en cachette sur les cahiers qu'elle a de disponibles, en attendant d'avoir les cahiers complets.

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Dons

Dimanche dernier, l'établissement a convoqué tous les parents d'élèves, pour leur demander de compléter les fournitures manquantes. « Nous avons rappelé aux parents que ces fournitures sont obligatoires pour le bon déroulement de l'enseignement », indique une enseignante. Mais des parents sont dans l'incapacité de les compléter. « J'ai travaillé comme maçon, mon contrat est terminé, il y a quelques semaines. Donc, je n'ai pas de travail pour le moment. Mes deux enfants me rappellent tous les jours qu'il leur faut des cahiers complets. Je leur ai promis d'en acheter bientôt, même si je sais que ce ne sera pas possible, tant que je ne trouve pas de travail », lance Didier Rocher Rakotomanana, un parent d'élèves venu chercher ses enfants à l'école. Cette donation de la Société E-toile est une occasion inespérée pour ces parents.

Les cahiers, les crayons, les gommes, les stylos de toutes les couleurs qu'ils ont offerts, avec des tabliers pour chaque élève et pour les enseignants, vont alléger leurs charges. « Nous avons l'habitude de venir ici, chaque année, sauf pendant l'épidémie de covid-19, pour faire des dons à l'école, pour aider les élèves. Cela fait partie de la responsabilité sociétale de l'entreprise. Nous sommes implantés dans le quartier, il nous paraît tout naturel, à cet égard, de promouvoir des actions au niveau du quartier.

Et pour nous, l'éducation a toute son importance dans le développement. Nous sommes heureux de voir que l'établissement se développe », a lancé Bernard Iserentant, Managing director de cette société belge, dans son discours.

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