Les militaires du 3407e régiment des FARDC ont barré la route, mardi 19 septembre dans la matinée, aux combattants « Wazalendo », qui ont tenté de s'attaquer à la population civile dans le village Sebasaza, dans les moyens plateaux du secteur de Mutambala, territoire de Fizi (Sud-Kivu).
Le commandant de cette unité des FARDC, colonel Jean-Claude Ndambo, assure que la situation est sous contrôle de l'armée et que ces miliciens, parmi lesquels des éléments du groupe Biloze Bishambuke, ont rebroussé chemin.
Les combattants Biloze Bishambuke venaient en représailles au village Sebasaza, où un chef appartenant à une communauté locale a été assassiné dimanche dernier par des inconnus.
Ce mouvement des miliciens a été encore observée ce mardi vers les moyens plateaux du secteur de Mutambala.
Des sources indépendantes signalent que des accrochages entre les Biloze Bishambuke et les FARDC, déployées dimanche dernier à Magunga, près de Bibokoboko, ont fait deux morts : un militaire des FARDC et un milicien Maï-Maï.
Pour sa part, le colonel Jean-Claude Ndambo précise que lui-même s'est rendu ce mardi sur place à Sebasaza. Il ne confirme aucun mort ni du côté des FARDC ni du côté des miliciens.
Toutefois, souligne-t-il, les miliciens appelés « Wazalendo » se sont retirés après avoir systématiquement pillé le village Sebasaza, emportant vaches, chèvres et poules.
Cet officier des FARDC affirme que, pour l'instant, les services de sécurité ont ouvert des enquêtes pour rattraper un milicien en fuite, membre d'une autre communauté locale, qui aurait assassiné le chef local de Sebasaza pour un conflit personnel.
Dimanche dernier, les échanges des tirs entre miliciens et FARDC avaient perturbé les activités socio-économiques dans la région. Les marchés et les écoles de Bibokoboko avaient dû fermer lundi et ce mardi, sous l'effet de la panique.