Gabon: 'La jeunesse gabonaise pourrait être la clé de voûte de la politique étrangère du pays'

20 Septembre 2023

Le 30 août 2023, date d'un fait marquant pour le Gabon. Le pays a tourné la page d'un pouvoir qui a usé et abusé du peuple. L'armée, sans effusion de sang, prend le pouvoir, dissout les institutions pour ensuite, les restaurer. La nation est sanctionnée par les institutions internationale. La jeunesse veut participer à bâtir un Gabon nouveau, un Gabon digne et fier qui a une place de choix dans le concert des nations. Dans ce qui suit, nous vous livrons les propos de Danielle Bouka, Porte parole du CJP, en charge de la Mobilisation des Ressources et du Développement des Partenariats.

Les évènements pacifiques de l'armée gabonaise, au soir du 30 août dernier marquant le début de la Transition au Gabon ont enregistré plusieurs voix qui se sont levées au sein de la communauté internationale, condamnant ainsi cet acte pacifique. C'est le cas de l'UA et de la CEEAC.

Si les suspensions du Gabon par l'Union Africaine et la CEEAC, ces deux institutions continentale et sous-régionale semblent ne pas toujours être au beau fixe depuis le 30 août dernier, date à laquelle a débuté le processus de la Transition, la diplomatie de la jeunesse gabonaise dans son ensemble et à l'instar de celles des autres jeunesses, pourrait être la clé de voûte de la politique étrangère. Laquelle est définie par les nouvelles autorités de la Transition en l'espèce, conduite par le Président de la Transition, Chef de l'Etat, le Général de Brigade Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, dans le cadre des relations internationales, conformément aux conventions internationales et de bien d'autres textes, dont le Gabon est également signataire.

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Pour rappel, et l'on ne cessera jamais assez de le dire, la jeunesse gabonaise représente la frange de la population la plus grande avec environ 70% . Le Collectif des Jeunes pour la Patrie (CJP) considère que l'importance démographique de cette jeunesse est un atout qui peut contribuer à non seulement oeuvrer pour la levée des sanctions de la communauté internationale contre le Gabon, mais aussi et surtout prévenir les crises, les conflits et garantir la paix, la prospérité économique durables, « si tant est que des politiques inclusives soient mises en place ».

Mais cette Diplomatie de la Jeunesse gabonaise ne peut librement s'exprimer que si elle est exercée dans un cadre bien précis qui soit conforme aux conventions internationales et traités multilatérales, d'où le plaidoyer du Collectif des Jeunes pour la Patrie (CJP), invitant les autorités de la Transition Gabonaise à considérer ces quelques engagements internationaux auxquels le Gabon a ratifié et à les faire appliquer.

Il s'agit entre autres de :

1. La résolution 2250 du Conseil de sécurité des Nations - Unies, adoptée en 2015, reconnaissait la contribution positive de la jeunesse aux efforts de maintien et de promotion de la paix et de la sécurité. L'énorme potentiel des jeunes pour la réussite du programme pour la paix et la sécurité est la clé de la réalisation des objectifs de développement durable.

2. La Charte Africaine de la Jeune afin de prendre des mesures qui favorisent la représentation inclusive des jeunes de sorte qu'ils participent pleinement et véritablement aux processus de reconstruction de la Nation, à tous les niveaux de la prise de décisions, et veiller à faire participer les jeunes femmes à ces processus.

3. Loi n°9/2016 du 5 septembre 2016 fixant les quotas d'accès des femmes et des jeunes aux élections politiques. Le principe des quotas vise à accroître la participation directe et active des femmes et des jeunes à la vie politique. Il garantit la représentation des femmes et des jeunes au Parlement, dans les conseils locaux, dans les bureaux des assemblées électives et, pour les femmes, dans les emplois supérieurs de l'État.

4. L'ODD 5 : Egalité des sexes

5. L'ODD 10 : Réduction des inégalités

6. L'ODD 16 : Paix, Justice et Institutions fortes.

Aussi, sur un tout autre plan, concernant l'article 46 (Assemblée Nationale) de la charte de la Transition, le Collectif des Jeunes pour la Patrie (CJP) suggère qu'il soit réécrit ainsi qu'il suit :

Article 46 : L'Assemblée Nationale de la Transition est composée de :

- Trente (30) membres issus des organisations politiques.

- Vingt (20) hauts cadres de la Nation.

- Dix (10) membres représentant les candidats indépendants.

- Cinq (05) membres représentant la société civile.

- Cinq (05) membres représentant les femmes et les jeunes (conformément à la loi n°9/2016 du 5 septembre 2016 fixant les quotas d'accès des femmes et des jeunes aux élections politiques).

Des propositions qui, si elles tombent dans les oreilles d'un sage, ne resteront sans issues et auront des résultats escomptés. Vivement que les autorités Gabonaise de la Transition prennent en considération ces suggestions, au même titre que celles des nombreux jeunes et organisations de jeunesse qui se lèvent dans l'ensemble du territoire national appelant ainsi à la prise en considération de ces préoccupations.

Pour le Collectif des Jeunes pour la Patrie (CJP),

Danielle BOUKA, Porte parole du CJP,

en Charge de la Mobilisation des Ressources

et du Développement des Partenariats.

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