La 78e session ordinaire de l'Assemblée générale des Nations unies s'est ouverte mardi à New York. Les chefs d'État se retrouvent autour du thème : « Rétablir la confiance et raviver la solidarité mondiale ». Ce mercredi, Félix Tshisekedi s'exprime à la tribune. Le président congolais est arrivé dimanche à New York et il a longuement reçu la presse ce mardi. Dans cette conversation new-yorkaise, Félix Tshisekedi a voulu se montrer comme un homme de développement et de démocratie.
Côté économique, Félix Tshisekedi a insisté devant la presse américaine et internationale sur sa volonté de transformer sur place les matières premières de son pays, grâce à des « joint-ventures ». Le président congolais a aussi insisté sur le fait que, suite à son voyage à Pékin, le partenariat avec la Chine signé par son prédécesseur, Joseph Kabila, est désormais plus équilibré en faveur du Congo.
Sur le plan politique, le président congolais est revenu sur les conditions de son arrivée au pouvoir il y a cinq ans. Il n'y a eu aucun arrangement entre mon prédécesseur et moi, a-t-il affirmé. À ce moment-là, il a marqué un petit temps d'arrêt et il a ajouté : « Aucun arrangement frauduleux ».
Candidat à la prochaine présidentielle
Félix Tshisekedi a confirmé qu'il serait candidat à la prochaine présidentielle en défendant notamment dans son bilan l'enseignement primaire gratuit et le lancement de la couverture maladie universelle. Il a promis que les élections auraient lieu à la date prévue : le 20 décembre prochain. Il a ironisé sur le fait que ceux qui étaient sceptiques dans l'opposition étaient les mêmes qui déposaient en grand nombre leur candidature à tous les degrés de ces élections à venir.
Enfin, interrogé par RFI sur le risque que les arrestations de l'opposant Salomon Kalonda au mois de mai dernier et du journaliste Stanis Bujakera, le 8 septembre dernier, ne ternissent son bilan et son image de démocrate, le président congolais a répondu que c'était l'affaire de la justice et qu'il s'attachait à la séparation des pouvoirs. Mais que toutefois, il veillait personnellement, en tant que premier magistrat du pays, à ce que ces personnes soient bien traitées.
« J'ai de la sympathie pour Stanis Bujakera, je regrette ce qui lui arrive, a-t-il ajouté. Mais il faut faire attention à ne pas désorienter l'enquête sur les circonstances de la mort de chérubin Okende », a-t-il encore ajouté dans cette longue réponse où, visiblement, le président congolais a essayé le grand écart. C'est-à-dire soigner son image tout en assumant, à quelques mois des élections, les arrestations d'un opposant et d'un journaliste en vue.